Free fait frémir les régies publicitaires depuis hier soir avec la dernière mise à jour de sa Freebox "Revolution" qui bloque les publicités des sites internet. Appelé dans le jargon internet "adblocker", cette nouvelle option est installée par défaut sur la Freebox et s'applique sur l'ensemble des périphériques connectés à la box en wifi ou Ethernet à savoir Smartphones, tablettes et ordinateurs.

Résultat : les 5,3 millions d'abonnés Free haut débit qui auront réinitialisé leur FreeBox Révolution ne verront plus apparaitre les petites annonces et vidéos publicitaires personnalisées en surfant sur le net.

Mais cette idée qui apparait plutôt séduisante pour les utilisateurs pourrait s'avérer fatale pour les régies publicitaires et les sites internet gratuits qui vivent essentiellement des publicités.

La victime de cette nouvelle "Révolution" de Xavier Niel, PDG d'Iliad, pourrait être le numéro un des régies publicitaires : Google à travers son module Google Adsense. Mais les confrères du géant américain ne seront pas épargnés, tel que NetAvenir ou encore AdTech.

Le coeur de ce conflit larvé concerne la rémunération de l'appairage (échange de trafic internet) que Free a mis en place pour rentabiliser ses investissements. En fonction du volume des données envoyées vers les clients de Free, les fournisseurs de services rétribuent la filiale d'Iliad. Seulement, voilà: le groupe de la Silicon Valley se refuse de payer, arguant que ses services apportent une réelle valeur ajoutée aux abonnements grâce aux contenus.

CM-CIC, qui a renouvelé sa recommandation d'Achat sur Iliad, juge qu'il est vraisemblable que le groupe parvienne à ses fins et puisse ainsi monnayer l'accès à ses abonnés.