Cette opération a été autorisée par le conseil d'administration le 14 juin dernier. Elle consiste à transformer les actions Free Mobile (non cotées) qui avaient été octroyées aux dirigeants concernés avant 2012 et le lancement de cette branche d'activité par Iliad. Le plan de l'époque permettait aux dirigeants de percevoir leur dû en numéraire ou en actions Iliad, sur la base d'un prix déterminée par un expert indépendant. Les administrateurs ont autorisé, en juin, l'échange de titres Free mobile en actions Iliad pour près de 97 M€ aux cours de l'époque.
 

La conversion a été annoncée dans le rapport semestriel d'Iliad (Copie d'écran)
 
En croisant avec les déclarations AMF, le quotidien britannique des affaires a calculé que plus de la moitié de cette somme a bénéficié à Maxime Lombardini (président du conseil), Rani Assaf (directeur général délégué), Cyril Poidatz (directeur général), Antoine Levavasseur (directeur général délégué) et Thomas Reynaud (directeur général).
 
Pour certains investisseurs, ce mode de rémunération a pour conséquence de dissocier les intérêts de certains cadres, dont la rétribution est fonction de la performance de Free Mobile, de ceux de l'ensemble des actionnaires de la maison mère cotée. Cette situation prend évidemment davantage de relief depuis que le cours de l'action Iliad a été divisé par deux en moins de deux ans. Iliad a depuis modifié sa politique de rémunération des dirigeants.