À Paris, le CAC 40 a progressé de 0,24% à 5.422,54 points. À Francfort, le Dax a gagné 0,8% et à Londres, le FTSE a pris 0,34%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 s'est adjugé 0,31%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro et le Stoxx 600 ont tous deux gagné 0,24%.

A Wall Street, les principaux indices new-yorkais se sont retournés à la hausse au fil de l'audition de Jerome Powell devant la Commission bancaire du Sénat. Le S&P 500 avance de 0,27% à la clôture des marchés en Europe.

Le président de la Fed s'est montré optimiste pour la croissance économique des Etats-Unis en dépit des incertitudes que fait peser la politique protectionniste du président Donald Trump.

Le patron de la Fed estime que l'économie américaine s'est engagée sur "plusieurs années" de marché de l'emploi vigoureux, avec une inflation se maintenant autour de l'objectif de 2% de la banque centrale, ce qui doit lui permettre de maintenir sa politique de relèvement graduel des taux.

Dans la foulée de ces propos, le dollar a quelque peu renforcé ses gains et s'apprécie de 0,35% face à un panier de six devises de référence dont l'euro qui revient à 1,1676.

Le rendement des emprunts d'Etat américain à deux ans a légèrement progressé, à 2,6071% contre moins de 2,6% avant l'intervention de Jerome Powell.

Le président de la Fed doit encore s'exprimer mercredi devant la Chambre des représentants.

NETFLIX ET OMNICOM PLONGENT

Les investisseurs continuent toutefois de limiter leurs prises de position sur le marché face aux incertitudes entourant les publications de résultats d'entreprises et le rythme de la croissance mondiale en raison des tensions commerciales.

A Wall Street, la tendance est ainsi fragilisée par des résultats d'entreprises très diversement accueillis, avec notamment un plongeon pour Netflix (-7,13%) et Omnicom (-8,11%), ce dernier ayant plombé ses rivaux Publicis (-2,29%) et WPP (-2,96%) en Europe.

La baisse continue du secteur de l'énergie (-0,23%) pèse aussi à Wall Street alors que les cours du pétrole sont revenus sur des plus bas d'un mois pour le WTI et de trois mois pour le Brent sur fond d'augmentation de la production.

En Europe, c'est le compartiment des télécoms (-1,19%) qui s'est distingué à la baisse alors que les investisseurs tendent depuis plusieurs semaines à se délaisser des secteurs corrélés à l'évolution des rendements obligataires.

Dans une note sectorielle, les analystes de Citigroup se sont par ailleurs montrés prudents pour les opérateurs télécoms en Europe en amont des publications de résultats du deuxième trimestre, en particulier pour la France et l'Italie.

Iliad, exposé à ces deux marchés, a lâché 3,03% et Orange a cédé 2,54%, Citigroup ayant abaissé sa recommandation à "neutre" sur la valeur.

Rubis a plongé de 8,19%, plombé par l'abaissement du conseil d'Exane BNP Paribas de "surperformance" à "sous-performance".

A contrario, Thyssenkrupp a bondi de 9,13%: la démission du président du conseil de surveillance a alimenté les spéculations sur une profonde restructuration du conglomérat industriel allemand souhaitée par les analystes.

A noter enfin sur le marché des changes, la baisse de la livre sterling face à l'euro et au dollar avant un nouveau vote au Parlement britannique sur les conditions de sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne (UE). Ce vote, qui porte sur des questions techniques liées au commerce, pourrait remettre en avant les difficultés de Theresa May à faire adopter sa feuille de route sur le Brexit.

La plupart des cambistes estiment que le Royaume-Uni pourra éviter le scénario d'un "Brexit dur", dans lequel les liens commerciaux avec l'UE sont distendus, mais la devise britannique reste extrêmement sensible aux incertitudes politiques sur le sujet.

(Édité par Véronique Tison)

par Blandine Henault