Le cigarettier britannique Imperial Brands a annoncé mardi réduire d'un tiers son dividende, afin de ménager sa trésorerie et de réduire sa dette, alors que l'impact de la crise liée au coronavirus devrait s'amplifier au second semestre.

Le fabricant des Winston et Gauloises, qui a fait état d'un chiffre d'affaires légèrement inférieur aux prévisions pour le premier semestre, estime que la pandémie devrait avoir un impact dans le bas d'une fourchette à un chiffre ("low single digit impact") sur son résultat par action 2020.

A 9h52, le titre cédait 7% environ, les investisseurs réagissant ainsi à la baisse du dividende et aux perspectives mitigées du groupe.

La baisse du trafic aérien a pesé sur les ventes en duty free du groupe, dont la production a également souffert des mesures de confinement imposés par les gouvernements ainsi que de la concurrence de cigarettes bon marché.

Le chiffre d'affaires du tabac et de la nouvelle génération de produits a reculé de 0,9% à changes constants, à 3,59 milliards de livres (4,40 milliards de dollars) au premier semestre alors que les analystes tablaient en moyenne sur 3,6 milliards de livres, selon le consensus fourni par la société.

Le bénéfice ajusté par action de 103 pence est en revanche conforme aux attentes.

(Siddharth Cavale, version française Diana Mandiá, édité par Jean-Michel Bélot)