Le FTSE 100 s'octroie 0,62% après qu'un problème technique a retardé de plus d'une heure l'ouverture des principaux indices de la Bourse de Londres.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 avance de 1,13%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 1,18% et le Stoxx 600 de 1,16%.

Le président américain Donald Trump a annoncé jeudi, après la clôture de Wall Street, que les négociateurs américains et chinois tenaient des discussions "productives" et que ceux-ci devraient à nouveau se rencontrer en septembre malgré la décision de Washington de taxer à partir du 1er septembre plus de 125 milliards de dollars de produits chinois supplémentaires.

Ces déclarations permettent aux acteurs du marché de souffler pour la dernière séance d'une semaine très volatile mais les incertitudes restent toutefois présentes, non seulement sur le dossier commercial mais aussi, notamment, sur l'évolution de l'économie mondiale.

Evoquant des signaux économiques et financiers "mitigés", Neel Kashkari, le président de la Fed de Minneapolis, a laissé entendre jeudi qu'il apporterait son soutien à une poursuite de la baisse des taux d'intérêt afin de soutenir la croissance.

"Les traders parient maintenant sur des banques centrales plus accommodantes afin de soutenir les économies et empêcher une récession mondiale, l'intervention de Jerome Powell (à la tête de la Réserve fédérale) étant en vue alors que la réunion annuelle de Jackson Hole se profile la semaine prochaine", commente Pierre Veyret chez ActivTrades.

En Europe, Olli Rehn, l'un des membres du Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE), a mis en avant, dans un entretien au Wall Street Journal, la nécessité d'un ensemble de mesures "important et percutant" lors de la réunion de politique monétaire de septembre.

Les marchés prendront connaissance des mises en chantier de juillet à 12h30 GMT puis de la première estimation de l'indice de confiance du consommateur de l'Université du Michigan pour le mois d'août, à 14h00 GMT. LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET

Nvidia gagne 5,7% dans les échanges avant-Bourse en réaction à la publication d'un chiffre d'affaires trimestriel supérieur aux attentes.

VALEURS EN EUROPE

Les valeurs des semi-conducteurs telles que STMicroelectronics, Infineon et AMS gagnent de 1,58% à 2,46% dans le sillage des résultats de l'américain Nvidia.

Elle permettent à l'indice high tech d'avancer de 1,68%, deuxième hausse sectorielle de la matinée, derrière celui des valeurs des services aux collectivités, qui s'adjuge 1,93%.

Bayer prend 2,19%, grâce à BAML qui est devenu acheteur sur le titre.

TAUX

Les rendements des emprunts d'Etat dans la zone euro remontent timidement mais restent proches de plus bas record, reflétant les attentes d'un geste fort de la Banque centrale européenne, alimentées par les commentaires d'Olli Rehn jeudi et l'inquiétude suscitée par les risques de récession mondiale.

Le rendement du 10 ans allemand s'achemine vers une cinquième semaine consécutive de baisse, le 10 ans italien pourrait connaître sa plus forte baisse hebdomadaire depuis la mi-2018 et le 10 ans espagnol est en passe de signer sa plus forte baisse en une semaine depuis 2016.

Le 10 ans allemand est tombé en matinée à -0,714%, un creux historique déjà atteint la veille.

Le rendement des Gilts à 20 ans et 30 ans ont atteint un plus bas record à respectivement 0,791% et 0,904%, avant de remonter.

Aux Etats-Unis, le papier à 10 ans évolue autour de 1,545%, après avoir touché la veille un plus bas de trois ans à 1,475%.

CHANGES

L'indice dollar gagne 0,12% face à un panier de devises internationales, accentuant ses gains de la veille après les chiffres supérieurs aux attentes des ventes au détail.

L'euro recule sous 1,11 dollar, à un plus bas de deux semaines, affecté notamment par les déclarations d'Olli Rehn.

La livre sterling évolue à un plus haut d'une semaine, prenant 0,67% à 1,2165 dollar, soutenue par la hausse surprise des ventes au détail britanniques et par l'espoir de voir les opposants à Boris Johnson renverser le nouveau chef du gouvernement et empêcher un Brexit sans accord.

PÉTROLE

Les prix du pétrole remontent, après avoir connu deux séances dans le rouge, stimulés par la hausse des ventes au détail aux Etats-Unis annoncée jeudi, laquelle apaise quelque peu les craintes de récession dans la première économie mondiale.

Le baril de Brent reprend 0,94% à 58,78 dollars et celui du brut léger américain gagne 0,77% à 54,89dollars.

(Édité par Wilfrid Exbrayat)

par Laetitia Volga