À Paris, l'indice CAC 40 perd 0,54% à 5.617,63 points vers 08h25 GMT. À Francfort, le Dax recule de 0,05% et à Londres, le FTSE cède 0,17%.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro abandonne 0,26%, le FTSEurofirst 300 0,33% et le Stoxx 600 0,29%.

L'actualité autour du Brexit occupe toujours le devant de la scène alors que Boris Johnson va affronter ce mardi deux nouveaux votes déterminants à la Chambre des communes qui diront sans doute si le Premier ministre britannique sera en mesure de tenir sa promesse d'un Brexit "coûte que coûte" le 31 octobre.

Les députés doivent d'abord voter, vers 18h00 GMT, sur le projet de loi transposant dans la législation britannique l'accord de retrait obtenu à Bruxelles la semaine dernière puis se prononcer sur le calendrier extrêmement serré proposé par le gouvernement en vue de son approbation.

Les dernières déclarations encourageantes sur le commerce ne semblent plus faire effet dans ce contexte. Le vice-ministre chinois des Affaires étrangères a déclaré mardi que les discussions entre les deux pays progressaient. Ces déclarations positives font écho à celles de Donald Trump et de Larry Kudlow, le conseiller économique de la Maison blanche ayant dit lundi que les nouveaux droits de douane prévus en décembre sur des produits chinois seraient abandonnés en cas d'évolution favorable de ces négociations.

VALEURS

Contre la tendance, l'indice Stoxx de la technologie signe la plus forte hausse sectorielle avec un gain de 0,53%, soutenu notamment par les résultats trimestriels supérieurs aux attentes du spécialiste des capteurs AMS, qui a pris jusqu'à 6% dans les premiers échanges à Zurich.

Dans son sillage, STMicro gagne 0,86%, en tête du CAC 40, et Infineon avance de 1,24%.

Thales perd 1,90% après avoir annoncé un chiffre d'affaires stable sur les neuf premiers mois de l'année. Le groupe de technologies avait déjà perdu 5,4% vendredi dernier après avoir baissé son objectif de croissance organique 2019.

Imerys est chahuté en Bourse (-11,25%), le groupe industriel ayant abaissé ses perspectives financières pour 2019 et annoncé la démission de son directeur général.

Ailleurs en Europe, le groupe britannique de grande consommation Reckitt Benckiser (-4,58%) compte parmi les plus fortes baisses du Stoxx 600 après avoir abaissé ses prévisions de chiffre d'affaires 2019 pour la deuxième fois cette année.

EN ASIE

La Bourse de Tokyo est fermée mardi, en raison des cérémonies d'intronisation formelle de l'empereur Naruhito.

En Chine, le CSI 300 des grandes capitalisations a fini en hausse de 0,4%, soutenu par de bons résultats dans le secteur technologique.

A WALL STREET

La Bourse de New York a fini lundi en hausse, les investisseurs percevant des signes encourageants dans le conflit commercial entre les Etats-Unis et la Chine, mais si le S&P-500 s'est rapproché de son record, la progression du Dow Jones a été entravée par une nouvelle baisse marquée du titre Boeing en raison des déboires du 737 MAX.

Le S&P-500, principale référence des investisseurs, a pris 0,69%. Il se trouve à moins de 1% de son record du 26 juillet dernier à 3.027,98. Le Nasdaq Composite, à forte composante technologique, a avancé de 0,91%.

Le Dow Jones a gagné 0,21%.

Boeing a encore pesé sur cet indice en perdant 3,76% à la suite de plusieurs abaissements de recommandation de courtiers en raison des doutes sur le calendrier de remise en service du 737 MAX. Le titre avait déjà lâché 6,79% vendredi.

TAUX

Sur le marché obligataire américain, le rendement des bons du Trésor à 10 ans recule légèrement, à 1,773%, après avoir touché un pic d'un mois à 1,81%.

Dans les premiers échanges, le 10 ans allemand perd deux points de base, à -0,37%, dans l'attente des votes au parlement britannique.

CHANGES

Le dollar est pratiquement inchangé face à un panier de devises de référence. L'euro se traite autour de 1,1135 dollar après avoir atteint lundi un plus haut depuis la mi-août à 1,1179.

La livre sterling est en légère baisse face au dollar et à l'euro (-0,1%), alors que doit commencer ce mardi le travail parlementaire sur l'application du Brexit dans la loi britannique.

Le dollar canadien a touché un plus haut de trois mois face au dollar avant de se stabiliser, alors que le Premier ministre sortant, Justin Trudeau, est en passe de remporter les élections législatives canadiennes mais devra s'appuyer sur le soutien du Nouveau parti démocratique (NPD).

PÉTROLE

Les prix du pétrole sont quasiment stables, les inquiétudes persistantes quant au ralentissement de l'économie mondiale contrebalançant les signes de progrès dans les négociations commerciales sino-américaines.

Le baril de Brent de mer du Nord évolue autour de 59 dollars et celui du brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) autour de 53,2 dollars.

"Les marchés des matières premières font preuve d'un optimisme prudent face aux signes qu'un accord commercial pourrait être sur le point d'être signé par les Etats-Unis et la Chine", lit-on dans une note de la banque ANZ. "Les cours du brut restent dans le marasme, la faiblesse économique persistante pesant sur le sentiment."

(Édité par Patrick Vignal)

par Laetitia Volga