Démission de Dmitry Medvedev, Premier ministre russe. A la tête du gouvernement depuis 2012, il est remplacé par le patron du fisc russe, Mikhaïl Michoustineil. Vladimir Poutine a déclaré :  "je veux vous remercier pour tout ce qui a été fait, exprimer ma satisfaction pour les résultats obtenus (…) même si tout n’a pas réussi ».  Un nouveau gouvernement prendra place dans les prochaines semaines. 

L’inflation a un plus bas de trois ans au Royaume-Uni. L’inflation britannique a surpris en décembre (1.3% contre 1.5% attendu). Ce ralentissement pourrait influencer la future décision du comité monétaire, qui avait déjà commencé à émettre des commentaires plutôt « dovish » ces derniers jours (Minute Macro du mardi 14 janvier). Les acteurs du marché monétaire s'attendent désormais à une probabilité de 40% pour une baisse des taux d’un quart de point au 31 janvier.

Faut-il s’inquiéter du PIB allemand ? La croissance du PIB allemand a été de 0.6% sur l’année 2019, soit le niveau le plus faible depuis 2013. Selon la banque ING, l’Allemagne a deux faces : une forte croissance intérieure en raison du niveau record de l’emploi, des dépenses de consommation ainsi que des dépenses publiques AINSI qu’une faible croissance industrielle en raison du ralentissement mondial du secteur manufacturier et de l’industrie automobile. Et jusqu’à maintenant, la forte demande intérieure a permis d’échapper à la récession et de faire face au ralentissement du secteur manufacturier. Cependant, cela pourra-t-il se répéter en 2020 ? L’Allemagne reste robuste, son excédent commercial est bien ancré et depuis 2011, elle n’a jamais été en déficit. De plus, les recettes fiscales ont représenté 1.5% du PIB en 2019, marquant la 6ème année consécutive avec un surplus fiscal.

  • Focus obligataire du jour : l’émission de BTPs 30 ans par l’Italie

Mardi, l’Italie a annoncé une nouvelle émission : BTPs à 30 ans (échéance 1er septembre 2050). La demande a été élevée à environ 47 milliards d’euros dans un marché où l’appétit semble revenir. Cette nouvelle obligation sera donc plus longue que l’actuelle référence qui était celle de maturité septembre 2049, dont le rendement est passé d’environ 2.46% à 2.42% suite à cette annonce. 

Informations préliminaires concernant l’émission de BTPs à échéance septembre 2050 (source : Bloomberg)

En extrapolant la courbe, la banque UniCredit a estimé que ce nouveau benchmark devrait se négocier à : BTP Sep49 (2.43% de rendement) + 4.5bp soit environ 2.50% de rendement (rendement établi à 2.49% à la fin des négociations). Actuellement, la courbe des taux est relativement raide (voir graphique ci-dessous). L’écart de rendement entre les BTPs 10 ans (1.36%) et les BTPs 30ans (2.43%) est proche de ses plus hauts à environ 107 points de base. C’est pourquoi l’offre sur l’extrémité extra-longue de la courbe pourrait être élevée cette année, afin d’aplatir légèrement la courbe des taux (baisse des taux long par une offre plus abondante de maturités longues). L’offre des BTPs à 30 ans pourrait initier cela. Pour rappel, la Fed avait lancé en septembre 2011 et décembre 2012 une opération dite « Twist » (vente de titres à court-terme et achats de titres de long terme) afin d’aplatir la courbe des taux : baisse des taux longs provoquée par l’achat d’obligations LT et hausse des taux courts provoquée par la vente des titres de CT.

Courbe des taux en Italie (source : Bloomberg)