Le groupe, qui a connu un exercice 2018 laborieux en raison de difficultés dans son activité historique de terminaux de paiements, entend ainsi accélérer sa croissance dans le cadre d'un plan stratégique à trois ans.

Ingenico a par ailleurs relevé mardi sa prévision de croissance organique pour la seule année 2019 dans la foulée de la publication de son chiffre d'affaires du premier trimestre, tablant désormais sur une hausse d'environ 6% contre une fourchette allant de 4% à 6% précédemment.

Vers 11h40, l'action Ingenico prend 6,7955% à 72,92 euros, plus forte hausse d'un SBF 120 en recul de -0,14% et l'une des progressions les plus marquées d'un Stoxx 600 (-0,07%) peu changé.

Cela porte à près de 47% la hausse de la valeur depuis le début de l'année, qui avait perdu 44,3% en 2018.

Dans une note de recherche, JPMorgan Cazenove souligne que le chiffre d'affaires du premier trimestre d'Ingenico, de 753 millions d'euros, est ressorti à un niveau supérieur à ses attentes, grâce aux bonnes performances des activités terminaux.

Ingenico a précisé que le total de 700 millions visé inclut un plan d'économies de 100 millions d'euros baptisé "Fit for Growth", dont 60 millions dans les terminaux et 40 millions dans la division "Retail", qui comprend notamment les services.

Le groupe a multiplié les acquisitions ces dernières années dans les services, devenus le moteur de croissance du groupe.

Après cette phase de croissance externe, le groupe va maintenant "accélérer sa croissance organique", a déclaré Nicolas Huss, directeur général d'Ingenico depuis novembre, lors d'une conférence téléphonique.

"Mais s'il y a des possibilités d'acquisition, notamment aux Etats-Unis, nous les regarderons sans que cela ne devienne une obsession", a-t-il ajouté.

Dans le cadre de son plan à trois ans, Ingenico table également sur un taux de conversion de son Ebitda en génération de trésorerie compris entre 45% et 50% et sur un taux de distribution du dividende supérieur à 35%.

(Benoit Van Overstraeten, édité par Matthieu Protard)

Valeurs citées dans l'article : Ingenico Group, Stoxx Europe 600