WASHINGTON, 30 juin (Reuters) - La décision de Donald Trump d'autoriser davantage de ventes de composants technologiques américains à l'équipementier chinois Huawei ne s'appliquera qu'aux produits disponibles à large échelle dans le monde et exclura donc les équipements les plus sensibles, a déclaré dimanche le conseiller économique de la Maison blanche.

"Tout ce qui va se passer c'est que le Département du Commerce va accorder des licences supplémentaires lorsqu'il y a une disponibilité générale" pour les composants dont le groupe a besoin, a déclaré Larry Kudlow dans l'émission "Fox News Sunday".

Les fabricants américains de semi-conducteurs notamment "vendent des produits qui sont largement accessibles depuis d'autres pays (...) Il ne s'agit pas d'une amnistie générale (...) Les préoccupations en matière de sécurité nationale demeureront primordiales", a-t-il dit.

La levée partielle des restrictions américaines visant le fabricant chinois sont un élément clef de l'accord conclu pendant le week-end entre le président américain Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping en vue de relancer des négociations commerciales entre les deux pays.

Aux Etats-Unis, cette évolution a suscité des critiques de sénateurs - tant démocrates que républicains - inquiets des liens entre Huawei et les services de renseignement chinois.

"Il y aura beaucoup de ripostes s'il s'agit d'une concession majeure", a prédit le sénateur républicain de Caroline du Sud Lindsey Graham dans l'émission "Meet the press".

Huawei, premier équipementier télécoms mondial et deuxième fabricant mondial de smartphones, dément que ses produits constituent une menace en matière de sécurité.

Le groupe a entrepris de se défendre sur le terrain judiciaire depuis qu'il a été placé sur une "liste noire" américaine pour les exportations le mois dernier.

Larry Kudlow a précisé que cette disposition demeurait et que les préoccupations plus générales concernant Huawei seraient abordées à l'occasion de la reprise des discussions.

L'accord conclu pendant le week-end "n'est pas le dernier mot", a dit le conseiller. (Howard Schneider, Gwénaëlle Barzic pour le service français, édité par Myriam Rivet)

Valeurs citées dans l'article : Broadcom Inc, Intel Corporation, Qualcomm