Difficile début d’année pour Intel (-5,03% à 42,98 dollars), qui recule nettement pour la deuxième séance consécutive après la découverte de failles de sécurité affectant des puces fabriquées ces 10 dernières années. Elles permettraient de voler des informations dans des PC, mais aussi dans des smartphones, des tablettes et des serveurs. Ces vulnérabilités ont été découvertes par une équipe d'experts en sécurité informatique employée par Google.

La première faille appelée Meltdown concerne exclusivement des produits Intel tandis que la seconde, Spectre, touche pour sa part les puces d'Intel et d'AMD, mais également celles conçues par ARM.

Ces failles devraient pouvoir être corrigées grâce à une mise à jour des systèmes d'exploitation Linux et Windows.

Mais selon la publication spécialisée, The Register, qui a été la première à dévoiler l'existence de ces problèmes de sécurité, les correctifs apportés pourraient avoir comme conséquence une dégradation des performances des microprocesseurs comprise entre 5% et 30%. Une affirmation contestée par Intel, pour qui ce ne serait pas significatif pour l'utilisateur moyen.

Réagissant à ces informations, Credit Suisse estime que la réaction des investisseurs est exagérée. De la conférence téléphonique organisée par Intel pour les analystes, le broker retient que la firme technologique n'enregistrera pas de charges extraordinaires liées à ces problèmes de sécurité. Ces derniers pourraient toutefois inciter des clients d'Intel à retarder certains achats, reconnaît le bureau d'études.

Un malheur n'arrivant jamais seul, Intel a perdu en 2017 sa place de numéro un mondial du secteur des semi-conducteurs au profit de Samsung, selon le bureau d'études Gartner. Le groupe coréen a bénéficié du dynamisme du marché des mémoires informatiques, affichant 61,2 milliards de dollars revenus contre 57,7 milliards de dollars pour son concurrent américain.

Valeurs citées dans l'article : Intel Corporation, Advanced Micro Devices, Inc.