Londres (awp/afp) - British Airways va placer une majorité de ses salariés en chômage partiel, en conséquence de la crise du coronavirus qui paralyse le secteur, ont annoncé la compagnie et le syndicat Unite.

La compagnie aérienne déclare dans un communiqué avoir trouvé un accord avec les syndicats pour placer 30.000 salariés en chômage partiel, essentiellement des personnels de cabine et au sol.

British Airways va faire appel pour cela au programme d'aide aux entreprises du gouvernement qui prévoit de prendre en charge 80% des salaires pour éviter les licenciements pendant la crise sanitaire.

L'accord a été noué avec les syndicats Unite, GMB et Balpa et s'applique jusqu'à fin mai.

Un peu plus tôt, un porte-parole du syndicat Unite avait indiqué à l'AFP que cela concernait 28.000 salariés sur les 45.000 de la société, filiale du groupe aérien IAG.

Unite explique que l'accord va un peu plus loin que le mécanisme prévu par le gouvernement, puisque le paiement des salaires n'aura pas de limite, alors que les pouvoirs publics l'ont fixée à 2.500 livres par mois.

"Compte tenu des circonstances incroyablement difficiles auxquelles fait face l'ensemble du secteur, c'est le meilleur accord possible pour nos membres", a indiqué Oliver Richardson, un responsable de Unite.

British Airways indique en outre avoir trouvé un accord en parallèle avec ses 4.000 pilotes pour qu'ils prennent des congés non payés en avril et mai.

IAG indique de son côté que ses autres compagnies aériennes vont appliquer des accords similaires sur la prise en charge des salaires.

Cela concernera plus de 17.000 salariés en Espagne où il possède Iberia et Vueling, et un accord est en cours en Irlande, IAG étant propriétaire de Aer Lingus.

Le groupe IAG, qui avait suggéré que des suppressions d'emplois seront inévitables en raison de cette crise, précise avoir réduit ses capacités de vol de 90%. British Airways continue notamment à opérer quelques vols quotidiens à partir de l'aéroport londonien d'Heathrow pour assurer des liaisons essentielles.

L'activité du secteur aérien est quasi à l'arrêt en raison du confinement et de la fermeture des frontières dans de nombreux pays.

Les compagnies britanniques ont été contraintes d'immobiliser au sol la plupart de leur flotte, ce qui leur coûte très cher, en l'absence de chiffre d'affaires.

Signe de la détresse de certains groupes, la compagnie Virgin Atlantic se prépare, selon la presse britannique, à demander une aide au gouvernement, ce dernier ayant déjà prévenu que l'argent public serait utilisé en dernier ressort.

afp/rp