Londres (awp/afp) - Le groupe aérien IAG a publié vendredi un bénéfice net en légère hausse au premier semestre, ralentie par les effets de change et le coût de la panne géante ayant affecté British Airways en mai.

Le bénéfice net a progressé de 2,4% à 557 millions d'euros, selon un communiqué publié par la maison mère de British Airways et Iberia entre autres.

Le groupe a surtout profité d'une baisse des coûts liés au carburant, ses produits de couverture lui ayant permis de faire face à une hausse des prix du kérosène.

Son chiffre d'affaires a quant à lui été pratiquement stable (+0,9%) à 10,888 milliards d'euros.

Sa rentabilité aurait pu être plus élevée sans l'impact de la panne informatique géante qui a touché British Airways (BA) lors du dernier week-end de mai et dont le coût avait été évalué précédemment par le groupe aux alentours de 80 millions de livres.

IAG évoque dans sa publication du jour un coût de 65 millions d'euros, pour indemniser les clients affectés.

Cette panne informatique géante avait forcé la compagnie à annuler 726 vols, soit 28% de ses avions lors des trois jours de ce week-end prolongé. La panne avait provoqué un immense chaos dans les aéroport londoniens de Heathrow et Gatwick, affectant 75.000 passagers.

Le groupe a également dû faire face à la dépréciation de la livre, particulièrement marquée depuis le vote pour le Brexit de juin 2016.

La baisse de la livre a amputé ses comptes de 44 millions d'euros, puisqu'elle a amoindri ses résultats réalisés en devise britannique une fois convertis en euro, monnaie dans laquelle le groupe les publie. IAG indique toutefois avoir pu limiter cet impact grâce à la hausse du dollar face à l'euro.

Le groupe a également intégré dans ses comptes une amende de 104 millions d'euros infligée par la Commission européenne qui a sanctionné plusieurs transporteurs aériens pour s'être entendus sur les prix il y a plusieurs années.

En revanche, le résultat opérationnel hors exceptionnel a bondi de 37,3% à 975 millions d'euros, signe d'une relative bonne santé financière, même si le revenu par siège recule légèrement.

"La tendance dans le revenu par siège s'est amélioré, grâce notamment à Pâques et à un effet de comparaison favorable", remarque Willie Walsh, directeur général du groupe.

IAG en profite pour dévoiler des prévisions confiantes pour l'ensemble de 2017. Il s'attend, à prix du carburant et changes constants, à une hausse à deux chiffres de son bénéfice opérationnel.

Enfin, le groupe n'a pas évoqué le Brexit, alors que plusieurs compagnies aériennes, dont EasyJet et Ryanair, ont fait part de leurs craintes. En sortant de l'UE en mars 2019, le Royaume-Uni pourrait en effet sortir dans le même temps du ciel unique européen, un accord qui permet aux compagnies basées dans les pays concernés de voler sans entrave à travers toute l'Europe.

La holding IAG, créée il y a cinq ans, est forte de quatre compagnies aériennes (BA, Iberia, Vueling, Aer Lingus) et a transporté plus de 100 millions de passagers en 2016.

afp/fr