Paris (awp/afp) - Le groupe pharmaceutique français Ipsen a annoncé jeudi un chiffre d'affaires de 510 millions d'euros au premier trimestre, en hausse de 16,5%, conformément aux attentes des analystes, toujours grâce à la vigueur de sa division de médecine de spécialité.

Hors effets de change négatifs, en raison de l'appréciation de l'euro face à de nombreuses monnaies et en particulier le dollar américain, les ventes trimestrielles du groupe ont progressé encore davantage (+23,1%), selon un communiqué.

"La médecine de spécialité a tiré les ventes du groupe grâce à une performance solide et continue de Somatuline", le traitement vedette d'Ipsen ciblant les tumeurs neuroendocrines, mais aussi grâce aux lancements de nouveaux anticancéreux, a commenté le directeur général David Meek, cité dans le communiqué.

Somatuline a généré quelque 38% des ventes du groupe au premier trimestre, soit 195,7 millions d'euros (+15,8% sur un an, ou +25,1% à devises constantes).

Mais Ipsen est en train de diversifier les moteurs de sa médecine de spécialité, avec la montée en puissance de ses deux nouveaux actifs en oncologie, Cabometyx et Onivyde, sur lesquels il a acquis divers droits en 2016 et 2017.

Ipsen commercialise directement Onivyde aux Etats-Unis, mais ses droits dans le reste du monde ont été récemment cédés par le laboratoire irlandais Shire à un autre laboratoire français, Servier, qui devrait ainsi payer une redevance sur ses ventes à Ipsen.

L'activité de la division de santé familiale du groupe a en revanche légèrement reculé de 2,4% à 69,9 millions d'euros au premier trimestre, mais progressé de 0,8% à taux de change constants.

Les ventes de son antidiarrhéique Smecta ont notamment reculé du fait d'un impact négatif de la variation des stocks un an plus tôt en Russie et en Chine, a expliqué le groupe.

Lors de ses résultats annuels en février, Ipsen avait indiqué prévoir une croissance de son chiffre d'affaires total de plus de 16% cette année à taux de change constants, après un bond de 21,1% l'an passé, sans exclure de nouvelles acquisitions pour doper son portefeuille en médecine de spécialité.

"Nous restons concentrés, sur la croissance de nos produits déjà commercialisés et sur la recherche de nouvelles opportunités" afin de "maintenir une croissance durable du groupe", a rappelé M. Meek dans le communiqué publié jeudi.

afp/buc