Premier semestre 2020 Les stigmates de la COVID-19

Chiffre d'affaires du 1er semestre : 786,0 millions d'euros Croissance organique du semestre : (13,5%) %

Paris, 22 juillet 2019 - Au premier semestre 2020, le chiffre d'affaires d'Ipsos est établi à 786 millions d'euros, en baisse de 13% par comparaison avec la même période de l'année dernière ; cette baisse se décompose en une croissance organique de -13,5%, des effets de périmètre de +0,6% et des effets de change de -0,1%.

Après un premier trimestre quasi stable, le deuxième trimestre est très fortement impacté par la pandémie de COVID-19. D'avril à juin 2020, le chiffre d'affaires d'Ipsos est de 357 millions d'euros, soit 25,8% de moins qu'en 2019. A taux de change et périmètre équivalents la baisse est de 25,3% après élimination d'effets de périmètre positifs pour 0,6% et d'effets de change négatifs pour 0,9%.

EVOLUTION DE L'ACTIVITE PAR REGION 

                             Contribution 2020    Croissance    Rappel T1 2020 
En millions d'euros  S1 2020       / 2019          organique      Croissance   
                                                   2020/2019       organique   

EMEA                  359,1         46%             (9,5%)           0,5%      

Amériques             288,6         37%             (15,5%)          4,6%      

Asie-Pacifique        138,3         18%              (19%)          (10,5%)    

Chiffre d'affaires    786,0         100%            (13,5%)           0%       
semestriel                                                                     

L'activité décroît dans les trois grandes régions dont Ipsos suit, de façon habituelle, l'évolution. L'Asie Pacifique enregistre la décroissance semestrielle la plus forte. Elle était déjà fortement impactée dès le début de l'année, à la différence des régions Europe, Moyen-Orient, Afrique (EMEA) et Amériques qui avaient, elles, enregistré - en dépit d'un mois de mars déjà difficile - un minimum de croissance au premier trimestre. Par exception aux évolutions constatées ces dernières années, le poids des marchés émergents s'est affaibli au cours de ce semestre. La perte de chiffre d'affaires y est de 23% à comparer à une baisse d'activité de 10% dans le monde développé. Ipsos qui, depuis de nombreuses années, s'est renforcé dans les pays en développement n'y réalise plus que 27% de son chiffre d'affaires au lieu de 31% en 2019 et de 1/3 lors des exercices précédents. Les grandes entreprises internationales se sont géographiquement recentrées sur leurs marchés d'origine et, en même temps, les autorités publiques des pays en développement disposent de moins de ressources que leurs alter ego des zones les plus prospères. Les écarts entre pays développés et moins développés s'étaient réduits ces vingt dernières années, y compris du point de vue des dépenses en études de marché et d'opinion par habitant. Ils se sont à nouveau creusés ces derniers mois au risque de rendre plus complexe la gestion de la période qui succédera à la crise sanitaire.

EVOLUTION DE L'ACTIVITE PAR AUDIENCE

                                               Croissance      Rappel T1 2020  
En millions d'euros    S1 2020 Contribution     organique        Croissance    
                                                                  organique    

Consommateurs1          335,6      43%            (19%)            (1,5)%      

Clients et salariés2    183,2      23%            (21%)             (5)%       

Citoyens3               141,6      18%            11,5%              10%       

Médecins et patients4   125,6      16%           (5,5%)             3,5%       

Chiffre d'affaires      786,0      100%          (13,5%)             0%        
semestriel                                                                     

Répartition des Lignes de Services par segment d'audience : l'analyse de la répartition du chiffre d'affaires par segment d'audience est une donnée extra-financière, susceptible d'évoluer dans le temps en fonction de l'évolution de l'organisation des équipes d'Ipsos. 1- Brand Health Tracking, Clinics & Mobility Labs, Creative Excellence, Innovation, Ipsos UU, Ipsos MMA, Market Strategy & Understanding, Observer (hors secteur public), Social Intelligence Analytics 2- Automotive & Mobility Dev, Audience Measurement, Customer Experience, Channel Performance (including Retail Performance and Mystery Shopping), Media development 3- Public Affairs, Corporate Reputation 4- Pharma (quantitative et qualitative)

Les performances par audience sont très contrastées. Les secteurs de la consommation sont devenus très prudents dès le déclenchement des confinements en Europe puis dans les Amériques du nord et du sud au mois de mars. Les investigations auprès de leurs propres clients, souvent conduites pour le compte des entreprises des secteurs de services, ont également fortement diminué. Sans surprise, l'activité d'Ipsos est restée soutenue et, dans certains marchés, très forte dès lors qu'il s'agit de s'intéresser aux patients et aux citoyens. La pandémie est d'abord gérée par les autorités publiques en charge de la définition et du fonctionnement des politiques sanitaires. Ipsos est engagé dans l'exécution de nombreux contrats, dont les objets sont variés. Certains s'attachent à mettre en place des systèmes destinés à mesurer le niveau de prévalence de l'épidémie ; d'autres recherches sont destinées à mieux comprendre les opinions, les craintes et les espoirs de populations touchées ou encore à évaluer leurs perceptions des dispositifs qui ont déjà été mises en place ou qui sont susceptibles de l'être. Ces projets sont parfois conduits dans un pays donné. Ils peuvent aussi concerner des ensembles régionaux - en Afrique ou en Amérique Latine par exemple - et faire alors l'objet de financements publics et privés via des organisations non gouvernementales et des fondations.

D'une certaine façon, la variabilité des performances d'Ipsos par audience met en exergue l'un de ses atouts à un moment où chaque entreprise doit manifester une grande résilience. Si au deuxième trimestre les entreprises commerciales ont été moins actives, à l'exception de sociétés pharmaceutiques ou liées aux secteurs de la santé, les organisations publiques et institutions ont, elles, accru leur recours à des sources fiables, capables de produire vite de grandes quantités d'informations.

 PERFORMANCE FINANCIERE

Compte de résultat résumé

En millions d'euros       H1 2020 H1 2019 Variation H1 2020 /  Rappel 31 déc.  
                                                H1 2019             2019       

Chiffre d'affaires         786,0   903,4        (13,0%)            2 003,3     

Marge brute                512,0   583,0        (12,2%)            1 288,5     

Marge brute / CA           65,1%  64,5 %                            64,3%      

Marge opérationnelle       25,0    49,3         (49,2%)             198,7      

Marge opérationnelle / CA  3,2%    5,5 %                            9,9%       

Autres produits et                                                             
charges non courants /     (7,1)   (4,0)                           (16,4)      
récurrents                                                                     

Charges de financement    (11,6)  (13,1)                           (26,6)      

Impôts                      0,2    (6,6)                           (36,9)      

Résultat net, part du       1,3    18,7                             104,8      
Groupe                                                                         

Résultat net ajusté*,       12,8   29,4         (56,5%)             129,5      
part du Groupe                                                                 

*Le résultat net ajusté est calculé avant (i) les éléments non monétaires liés à l'IFRS 2 (rémunération en actions), (ii)avant l'amortissement des incorporels liés aux acquisitions (relations clients), (iii) l'impact net d'impôts des autres charges et produits non courants, (iv) impacts non monétaires sur variations de puts en autres charges et produits financiers et (v) avant les impôts différés passifs relatifs aux goodwills dont l'amortissement est déductible dans certains pays

Postes du compte de résultat

Au total, la marge opérationnelle du Groupe est en baisse d'environ 230 points de base par rapport à la même période de l'an dernier, compte-tenu de la chute soudaine d'activité intervenue à compter de la mi-mars. Cette brutalité ne nous a pas permis de réduire nos coûts dans les mêmes proportions au premier semestre car ils sont en partie fixes et étaient proportionnés à la croissance prévue jusque-là pour l'année 2020. Il est rappelé par ailleurs que le marché des études est caractérisé traditionnellement par une forte saisonnalité et une activité accrue au deuxième semestre, au fur et à mesure de la réalisation des contrats. Ainsi, le chiffre d'affaires reconnu durant le premier semestre représente normalement en moyenne sur les dernières années environ 45% du chiffre d'affaires de l'exercice (à périmètre et taux de change constants). En revanche, du côté des charges opérationnelles, la reconnaissance des coûts au compte de résultat est plutôt linéaire, tout au long de l'année.

Pour ces raisons, la marge opérationnelle dégagée au premier semestre n'est en rien prédictive de la marge opérationnelle qui sera réalisée sur l'ensemble d'une année.

La marge brute (qui se calcule en retranchant du chiffre d'affaires des coûts directs variables et externes liés à l'exécution des contrats) s'établit à 65,1 % contre 64,5 % au premier semestre 2019. La hausse du ratio de marge brute est à relier à un mix plus favorable des modes de collecte de données compte tenu de l'arrêt de certains terrains d'enquête en face à face durant la période de confinement, remplacés dans certains cas par des enquêtes en ligne à plus haute marge brute. Sur le semestre, les enquêtes en ligne représentent 61% de l'activité contre 55% en 2019.

En ce qui concerne les coûts d'exploitation, la masse salariale brute est en baisse de 3,2%, sous les effets combinés d'une diminution des effectifs et de différents mécanismes de réduction de salaire. Les effectifs permanents sont de 17 730 personnes à fin juin contre 18 448 à fin décembre 2019, soit une baisse de 3,9% qui s'est produite sur le deuxième trimestre après la mise en place du gel des recrutements et remplacements. Les mécanismes de réduction de salaire (simple réductions volontaires et temporaires de salaire consenties par un certains nombres de salariés, comprises entre 10% et 20% pour les cadres dirigeants ; réduction des heures travaillées ; congés sans solde ;.) ont, eux, représenté des économies d'environ 10 millions d'euros entre la mi-mars et la fin juin.

Ipsos a aussi pu bénéficier de systèmes de chômage partiel mis en place par les états dans certains pays (Allemagne, Australie, Autriche, Belgique, Canada, Chine, Corée du Sud, Croatie, Espagne, France, Hong-Kong, Malaisie, Pays-Bas, Royaume-Uni, Serbie, Singapour, Suède, Suisse et Turquie). Ces subventions reçues ont été classées dans le poste " Autres charges et produits opérationnels " et représentent 17,5 millions d'euros sur le semestre. La masse salariale nette des subventions gouvernementales est en baisse de 7,3%.

Le coût des rémunérations variables en action est en légère baisse à 3,4 millions d'euros contre 3,7 millions d'euros au premier semestre 2019.

Les frais généraux sont contrôlés et diminuent au total d'environ 15 millions d'euros (soit -14,5%), grâce à la limitation d'un certain nombre de postes de dépenses discrétionnaires et, notamment, avec l'arrêt des voyages (pour 8 millions d'euros) et des économies en relation avec l'utilisation des bureaux (pour 3,5 millions d'euros).

La marge opérationnelle s'établit à 25,0 millions d'euros, soit un taux de 3,2% rapporté au chiffre d'affaires contre 5,5% au premier semestre 2019.

En dessous de la marge opérationnelle, les dotations aux amortissements des incorporels liés aux acquisitions concernent la partie des écarts d'acquisition affectée aux relations clients au cours des 12 mois suivant la date d'acquisition et faisaient l'objet d'un amortissement au compte de résultat selon les normes IFRS sur plusieurs années. Cette dotation s'élève à 2,7 millions d'euros contre 2,8 millions précédemment.

Le solde du poste autres charges et produits non courantset non récurrents s'établit à -7,1 millions d'euros contre -4,0 millions d'euros l'an dernier. Il prend en compte des éléments à caractère inhabituel ou non liés à l'exploitation.

Au premier semestre 2019, les charges incluaient des coûts d'acquisition pour 2,0 millions d'euros ainsi que des coûts liés aux plans de restructuration pour 7,9 millions d'euros reliés à la fin de la mise en œuvre du programme TUP et à l'intégration de GfK Research.

Au premier semestre 2020, les charges incluent des frais d'acquisition pour 0,6 millions d'euros en relation avec les opérations Maritz Mystery Shopping et Askia réalisées fin janvier et, surtout, des coûts de réorganisation et de rationalisation pour 11,3 millions d'euros, en augmentation par rapport au premier semestre 2019 en raison de la nécessité d'ajuster dans certains pays les effectifs avec le niveau réel d'activité. 

Du côté des produits, ce poste enregistre principalement un produit net de 5,0 millions d'euros lié à la décision d'activer depuis janvier 2018 les coûts internes de développement (ce produit net était de 6,4 millions d'euros au premier semestre 2019). Les charges de financement. La charge d'intérêts nette s'élève à 11,6 millions d'euros contre 13,1 millions d'euros, en raison d'une baisse de l'endettement financier en relation avec une bonne génération de trésorerie.

Impôts. Le taux effectif d'imposition au compte de résultat en norme IFRS s'établit à 25,4 % contre 26,0 % l'année passée. Il intègre une charge d'impôts différés passifs de 0,5 millions d'euros qui vient annuler l'économie d'impôts réalisée grâce à la déductibilité fiscale des amortissements d'écarts d'acquisition dans certains pays, alors même que cette charge d'impôts différés ne serait due qu'en cas de cession des activités concernées (et qui est par conséquent retraitée dans le résultat net ajusté).

Le Résultat net, part du Groupe, s'établit à 1,3 millions d'euros contre 18,7 millions au premier semestre de 2019.

Le Résultat net ajusté, part du Groupe, qui est l'indicateur pertinent et constant utilisé pour la mesure de la performance, s'établit à 12,8 millions d'euros contre 29,4 millions d'euros au premier semestre 2019, soit une baisse de 56,5 %.

Structure financière

Flux de trésorerie. La capacité d'autofinancement s'établit à 58,7 millions d'euros contre 86,7 millions au premier semestre 2020, une baisse en ligne avec la baisse du résultat opérationnel.

En revanche, la génération de trésorerie libre d'exploitation, à 161 millions d'euros, a atteint un record. Elle a été en ligne avec les prévisions pour le premier trimestre mais a été particulièrement élevée au deuxième trimestre, en raison du bon niveau des ventes à la fin de l'année 2019 et en début 2020, qui se sont matérialisées en encaissements sur le semestre. Cela s'est combiné à la baisse de l'activité après la mi-mars, qui s'est accompagnée d'une baisse du poste clients au 30 juin 2020.

Le besoin en fonds de roulement connait donc une variation positive de 167,3 millions d'euros au premier semestre 2020, alors qu'habituellement, lorsque l'activité est en croissance, le poste clients augmente, générant un investissement dans le BFR, comme cela a été le cas au 30 juin 2019 (variation négative du BFR de 14,1 millions d'euros).

Les investissements courants en immobilisations corporelles et incorporelles sont principalement constitués d'investissements informatiques et se sont élevés à 20,4 millions d'euros au premier semestre contre 21,2 millions sur la même période de l'année dernière.   

En ce qui concerne les investissements non courants, Ipsos a investi environ 15,4 millions d'euros, en procédant notamment à deux acquisitions au cours du premier trimestre : Maritz Mystery Shopping et Askia. Ces deux sociétés sont intégrées dans les comptes consolidés à compter du 1er février 2020.

Les capitaux propres s'établissent à 1 055 millions d'euros au 30 juin 2020 contre 1 122 millions publiés au 31 décembre 2019.

Les dettes financièresnettes s'élèvent à 441,0 millions d'euros en baisse par rapport au 31 décembre 2019 (574,6 millions d'euros). Le ratio d'endettement net diminue à 41,8% contre 51,5% au 31 décembre 2019 et 59,1% au 30 juin 2019.

Position de liquidité. La trésorerie en fin d'année s'établit à un niveau record de 306,9 millions d'euros au 30 juin 2020 contre 165,4 millions d'euros au 31 décembre 2019, assurant une bonne position de liquidité à Ipsos. Le groupe dispose par ailleurs de plus de 400 millions d'euros de lignes de crédit disponibles, lui permettant de faire face à ses échéances de dette de 2020 et 2021.

Enfin, il est rappelé que l'Assemblée générale des actionnaires, réunie le 28 mai 2020, a approuvée une distribution de dividendes de 45 centimes par action au titre de l'exercice 2019, qui a été mise en paiement le 3 juillet 2020 pour 19,8 millions d'euros. Cette distribution a été réduite de moitié par rapport aux 89 centimes par action initialement envisagés en février 2020.

 PERSPECTIVES 2020 ET AU-DELA

La situation épidémique n'a pas vraiment évolué depuis plusieurs semaines. Il est donc toujours difficile d'estimer ce que pourrait être un échéancier de sortie de crise. Le plus raisonnable, et sans doute le plus vraisemblable, est de considérer que toutes les activités seront contraintes tant que nous ne disposerons ni de traitement ni de vaccin. Le plus souhaitable est ainsi d'espérer que les pouvoirs publics n'auront pas à décider d'imposer de nouveau des confinements totaux comme ceux que la plupart des pays ont mis en place ces derniers mois. Les activités des clients d'Ipsos et donc d'Ipsos lui-même furent lourdement affectées par les confinements. A la mi-mars, les confinements déjà en place en Chine, dans d'autres pays d'Asie et en Italie sont devenus la règle partout ailleurs. Certes, les formes n'étaient pas identiques. Par exemple en Europe, les règles furent plus rigides en Espagne où l'armée a été mobilisée qu'en Allemagne. Toutefois, les conséquences furent identiques. Les économies se sont arrêtées, Ipsos a vu son carnet de commandes s'affaiblir au fil des mois de mars (-40%), d'avril (-60%). En mai, la chute a été moins brutale (-28%), même si les annulations et les réductions de commandes existantes sont restées à un niveau plus élevé qu'envisagé, reportant ainsi la période du retour à une activité plus satisfaisante.

Comme nous l'avons déjà indiqué, Ipsos est pénalisé par la combinaison de trois facteurs : les niveaux d'activité de ses clients, les incertitudes sur ce que sera le monde de demain - juste après la levée du confinement et celui d'après-demain lorsque nous sortirons (enfin !) de la crise sanitaire - et, troisièmement, les obstacles techniques et légaux qui rendent impossible l'exécution de certains contrats en face à face nécessitant de multiples contacts physiques entre des personnes. Réunir des consommateurs pour les faire réagir ensemble et de façon dynamique à telle ou telle situation du marché est presque impossible. Aller au domicile de consommateurs pour observer leurs comportements ou leur faire tester tel ou tel produit n'est pas envisageable.

Pourtant, malgré ces contraintes, dont certaines subsistent, l'activité d'Ipsos se situe - depuis quelques semaines - à un meilleur niveau. Le volume d'annulations et de reports décroît et le flux de commandes nouvelles se renforce. Les facteurs négatifs cités plus hauts sont toujours en place, mais pèsent moins ou peuvent être surmontés. D'abord, les clients d'Ipsos - entreprise grandes ou moyennes ou institutions - doivent, au risque de disparaître, travailler, évoluer, prendre des initiatives, s'adapter à de nouveaux environnements. Pour cela, même si leurs moyens sont limités, ils doivent disposer d'informations récentes et de qualité. Ensuite, ces mêmes clients voient leurs consommateurs et clients sortir, au moins dans certaines régions, du confinement total dans lequel ils étaient plongés. Chaque entreprise, quels que soient son secteur d'activité et sa zone d'implantation, doit savoir s'adapter, agir avec rapidité et, si possible, pertinence. Les incertitudes qui ont joué au printemps contre le recours aux services d'Ipsos et de ses concurrents deviennent des raisons d'acquérir des données de marché.

Enfin, les équipes d'Ipsos ont beaucoup travaillé depuis le début de la crise sanitaire : leurs efforts se sont concentrés sur deux impératifs : d'un côté développer de nouvelles approches scientifiques et technologiques pour rendre les protocoles d'intervention compatibles avec le maintien des mesures barrières telles que le port du masque ou le respect de la distanciation. D'un autre côté, elles ont su multiplier les interventions sous forme de webinars et d'autres publications, poursuivre un dialogue constructif avec leurs clients. Beaucoup de sociétés dans le secteur des services professionnels ont conduit des démarches équivalentes. Nous pensons qu'en utilisant pleinement les ressources d'une entreprise telle qu'Ipsos implantée dans le monde entier, conduisant 70 000 projets différents chaque année et employant 18 000 professionnels, nous avons pu être utiles à nos interlocuteurs et marquer notre différence. La récente nomination d'Ipsos, choisi par le GRIT report, comme l'entreprise d'études de marché la plus innovante au monde et, ce, pour la deuxième année consécutive en porte témoignage.

Tout cela mis bout à bout permet d'enregistrer des résultats encourageants : après trois mois de fort déclin, le carnet de commandes d'Ipsos est légèrement positif au mois de juin, en partie en raison de l'enregistrement de nouveaux contrats publics liés à l'épidémie COVID-19; en cumul à fin juin, il est stabilisé aux alentours de -10%. Au-delà, les incertitudes restent importantes et rendent impossible une prévision précise du niveau d'activités qu'Ipsos enregistrera d'ici la fin de l'année.

Grâce au travail fourni par ses équipes, à la digitalisation accrue de ses systèmes de production, d'analyse et de communication de ses informations, à sa connaissance des marchés et de ses clients, Ipsos compte bien, en dépit des incertitudes, lever progressivement et connaître un second semestre 2020 meilleur que le premier, tant du côté de ses ventes et de son chiffre d'affaires que du côté de ses marges.

Annexes

* Compte de résultat consolidé

* État de la situation financière

* État des flux de trésorerie consolidés

                Une plaquette des comptes semestriels est disponible sur notre site ipsos.com et une présentation de nos résultats sera retransmise en direct jeudi 23 juillet à 8h30. Vous pourrez la suivre en vous rendant sur notre site.Si vous souhaitez poser des questions, une conférence téléphonique sera ouverte: pour y participer, composez l'un des numéros de téléphone ci-dessous

France: +33 (0) 1 70 99 47 40 États-Unis: +1212999 6659 Royaume-Uni: +44 (0) 20 3003 2666 Code de confirmation : "Ipsos résultats semestriels"                                                                                                                               À PROPOS D'IPSOS

Ipsos est le troisième institut de sondage au monde, présent dans 90 marchés et comptant plus de 18 000 collaborateurs.

Nos chercheurs, analystes et scientifiques sont passionnément curieux et ont développé des capacités multi-spécialistes qui permettent de fournir des informations et des analyses poussées sur les actions, les opinions et les motivations des citoyens, des consommateurs, des patients, des clients et des employés. Nos 75 solutions s'appuient sur des données primaires provenant de nos enquêtes, de notre suivi des réseaux sociaux et de techniques qualitatives ou observationnelles.

Notre signature " Game Changers " résume bien notre ambition d'aider nos 5 000 clients à évoluer avec confiance dans un monde en rapide évolution.

Créé en France en 1975, Ipsos est coté à l'Euronext Paris depuis le 1er juillet 1999. L'entreprise fait partie des indices SPF 120 et Mid-60 et est éligible au service de règlement différé (SRD). ISIN code FR0000073298, Reuters ISOS.PA, Bloomberg IPS:FP www.ipsos.com        

Compte de résultat consolidé Comptes semestriels au 30 juin 2020

en milliers d'euros                          30/06/2020 30/06/2019   31/12/2019

                                                                               
                                                785 993    903 359             
Chiffre d'affaires                                                 2 003 255   

Coûts directs                                 (273 947)  (320 380)    (714 791)

Marge brute                                     512 045    582 978    1 288 464

Charges de personnel - hors rémunération en   (409 917)  (423 587)    (862 948)
actions                                                                        

Charges de personnel - rémunération en          (3 397)    (3 672)      (6 924)
actions *                                                                      

Charges générales d'exploitation               (91 324)  (106 776)    (218 902)

Autres charges et produits opérationnels         17 642        336        (995)

Marge opérationnelle                             25 049     49 279      198 696

Dotations aux amortissements des incorporels    (2 715)    (2 830)      (5 160)
liés aux acquisitions *                                                        

Autres charges et produits non courants         (7 085)    (4 003)     (16 381)

Quote-part dans les résultats des                 (378)      (356)        (615)
entreprises associées                                                          

Résultat opérationnel                            14 872     42 090      176 539

Charges de financement                         (11 582)   (13 116)     (26 637)

Autres charges et produits financiers *         (3 908)    (3 686)      (7 328)

Résultat net avant impôts                         (618)     25 288      142 574

Impôts - hors impôts différés sur                   621    (5 411)     (34 539)
amortissement du goodwill                                                      

Impôts différés sur amortissement du              (464)    (1 164)      (2 339)
goodwill *                                                                     

Impôt sur les résultats                             157    (6 575)     (36 878)

Résultat net                                      (461)     18 714      105 695

Dont part du Groupe                               1 276     18 744      104 785

Dont part des participations ne conférant       (1 737)       (30)          910
pas le contrôle                                                                

Résultat net part du Groupe par action de          0.03       0.43         2.39
base (en euros)                                                                

Résultat net part du Groupe par action dilué       0.03       0.42         2,32
(en euros)                                                                     

Résultat net ajusté *                                  11 208  29 714   130 719

Dont Part du Groupe                                    12 776  29 370   129 519

Dont Part des participations ne conférant pas le       (1 568) 345    1 200    
contrôle                                                                       

Résultat net ajusté, part du groupe par action         0.29    0.67   2.95     

Résultat net ajusté dilué, part du groupe par action   0.28    0.66   2.87     

* ajusté des éléments non monétaires liés à l'IFRS 2 (rémunération en actions), de l'amortissement des incorporels liés aux acquisitions (relations clients), des impôts différés passifs relatifs aux goodwills dont l'amortissement est déductible dans certains pays et de l'impact net d'impôts des autres produits et charges non courants et impacts non monétaires sur variations de puts en autres charges et produits financiers.      

État de la situation financière Comptes semestriels au 30 juin 2020

en milliers d'euros                            30/06/2020 30/06/2019 31/12/2019

ACTIF                                                                          

Goodwills                                      1 300 932  1 304 470  1 322 906 

Droit d'utilisation de l'actif                 141 614    158 623    152 646   

Autres immobilisations incorporelles           90 256     86 212     89 076    

Immobilisations corporelles                    35 977     37 302     39 753    

Participation dans les entreprises associées   1 788      2 712      1 114     

Autres actifs financiers non courants          46 200      45 697    44 766    

Impôts différés actifs                         36 630     26 885     25 300    

Actifs non courants                            1 653 398  1 661 903  1 675 561 

Clients et comptes rattachés                   292 116    352 168    518 697   

Actifs sur contrats                            169 936    253 007    203 094   

Impôts courants                                15 450     22 951     14 833    

Autres actifs courants                         98 624     92 899     92 846    

Instruments financiers dérivés                 368        -          (1 094)   

Trésorerie et équivalents de trésorerie        306 885    145 263    165 436   

Actifs courants                                883 380    866 287    993 812   

TOTAL ACTIF                                    2 536 778  2 528 190  2 669 372 

                                                                               

en milliers d'euros                            30/06/2020 30/06/2019 31/12/2019

PASSIF                                                                         

Capital                                        11 109     11 109     11 109    

Primes d'émission                              515 873    516 038    516 000   

Actions propres                                (10 342)   (13 340)   (12 382)  

Ecarts de conversion                           (136 277)  (109 088)  (96 352)  

Autres réserves                                655 715    580 469    580 314   

Résultat net - part du groupe                  1 276      18 744     104 785   

Capitaux propres - part du Groupe              1 037 354  1 003 932  1 103 475 

Participations ne conférant pas le contrôle    18 278     18 237     19 247    

Capitaux propres                               1 055 631  1 022 169  1 122 722 

Emprunts et autres passifs financiers non      562 388    731 835    561 490   
courants                                                                       

Dettes non courantes sur contrats de location  122 311    140 140    133 112   

Provisions non courantes                       783        3 820      762       

Provisions pour retraites                      34 102     30 803     33 058    

Impôts différés passifs                        70 384     70 417     72 196    

Autres passifs non courants                    21 233     15 204     14 980    

Passifs non courants                           811 201    992 219    815 599   

Fournisseurs et comptes rattachés              232 973    254 620    300 681   

Emprunts et autres passifs financiers courants 185 851    17 913     181 229   

Dettes courantes sur contrats de location      39 977     41 473     41 971    

Impôts courants                                9 456      4 078      16 273    

Provisions courantes                           7 553      3 606      9 025     

Passifs sur contrats                           36 317     27 990     34 594    

Autres passifs courants                        157 819    164 121    147 278   

Passifs courants                               669 946    513 802    731 051   

TOTAL PASSIF                                   2 536 778  2 528 190  2 669 372 

État des flux de trésorerie consolidés Comptes semestriels au 30 juin 2020

en milliers d'euros                           30/06/2020  30/06/2019 31/12/2019

OPERATIONS D'EXPLOITATION                                                      

RESULTAT NET                                 (461)       18 714      105 695   

Eléments sans incidence sur la capacité                                        
d'autofinancement                                                              

Amortissements des immobilisations           39 930      36 467      75 199    
corporelles et incorporelles                                                   

Résultat net des sociétés mises en           378         356                636
équivalence, nets des dividendes reçus                                         

Moins-value (plus-value) sur cessions        121         (19)        323       
d'actifs                                                                       

Variation nette des provisions               525         1 833       5 889     

Rémunération en actions                      3 269       3 424       6 604     

Autres produits et charges calculés          538         1 666       1 028     

Frais d'acquisition de sociétés consolidées  615         2 002       2 383     

Charge de financement                        13 892      15 716      31 750    

Charge d'impôt                               (157)       6 575       36 878    

CAPACITE D'AUTOFINANCEMENT AVANT CHARGES DE  58 651      86 734      266 386   
FINANCEMENT ET IMPOT                                                           

Variation du besoin en fonds de roulement    167 318     (14 098)    (52 676)  

Impôts payés                                 (13 823)    (21 896)    (35 854)  

FLUX DE TRESORERIE PROVENANT DE              212 146     50 740      177 855   
L'EXPLOITATION                                                                 

OPERATIONS D'INVESTISSEMENT                                                    

Acquisitions d'immobilisations corporelles   (20 401)    (21 185)    (43 232)  
et incorporelles                                                               

Produits des cessions d'actifs corporels et  22          58          81        
incorporels                                                                    

Augmentation / (diminution)                  (62)        2 960       3 187     
d'immobilisations financières                                                  

Acquisitions de sociétés et d'activités      (12 462)    (3 987)     (5 435)   
consolidés nettes de trésorerie acquise                                        

FLUX DE TRESORERIE AFFECTES AUX OPERATIONS   (32 902)    (22 154)    (45 400)  
D'INVESTISSEMENT                                                               

OPERATIONS DE FINANCEMENT                                                      

Augmentation / (Réduction) de capital        -           -           -         

(Achats) / Ventes nets d'actions propres     1 781       304         1 324     

Augmentation des emprunts à long terme       -           27          62        

Diminution des emprunts à long terme         (79)        (22)        (5 160)   

Augmentation des emprunts à long terme à des (2 904)     (12 391)    (12 284)  
sociétés associées                                                             

Augmentation / (diminution) des découverts   (851)       (555)       (1 467)   
bancaires                                                                      

Remboursement net des dettes locatives       (21 147)    (19 359)    (40 231)  

Intérêts financiers nets payés               (6 388)     (7 594)     (25 367)  

Intérêts nets payés sur obligations          (2 369)     (1 958)     (4 508)   
locatives                                                                      

Rachats de participations ne conférant pas   (147)       (10 836)    (10 935)  
le contrôle                                                                    

Dividendes versés aux actionnaires de la     -           -           (38 649)  
société mère                                                                   

Dividendes versés aux participations ne                                        
conférant pas le contrôle des sociétés       -           -           -         
intégrées                                                                      

FLUX DE TRESORERIE PROVENANT DES OPERATIONS  (32 103)    (52 383)    (137 215) 
DE FINANCEMENT                                                                 

VARIATION NETTE DE LA TRESORERIE             147 141     (23 797)    (4 760)   

Incidence des variations des cours des       (5 691)     1 225       2 362     
devises sur la trésorerie                                                      

TRESORERIE A L'OUVERTURE                     165 436     167 834     167 834   

TRESORERIE A LA CLOTURE                      306 885     145 263     165 436   

Pièce jointe

* Ipsos_CP_H12020_VF