On ignore pour l'heure si elle sera reprogrammée.

Un 737 MAX de la compagnie aérienne indonésienne Lion Air s'est abîmé en mer de Java fin octobre, faisant 189 morts. Il s'agit du premier accident majeur impliquant la dernière version en date du 737, l'avion le plus vendu au monde.

Après l'accident, l'administration fédérale de l'aviation (FAA) américaine a prévenu les compagnies aériennes que des données erronées transmises par les capteurs d'incidence du 737 MAX pouvaient amener l'appareil à décrocher même lorsque la fonction de pilotage automatique est désactivée, le rendant ainsi difficile à contrôler.

La semaine dernière, American Airlines a déclaré ne pas avoir été informée de certaines fonctions du système de contrôle automatisé de l'assiette de l'avion, baptisé MCAS (Maneuvering Characteristics Augmentation System).

Les enquêteurs indonésiens ont dit pour leur part que le dispositif conçu pour faire face à un accident de ce type ne figurait pas dans le manuel de vol de l'appareil.

La semaine dernière, Boeing a dit avoir adressé une note aux compagnies aériennes rappelant aux pilotes le comportement à adopter en cas de données erronées en provenance des capteurs d'incidence. Il s'est refusé à en dire davantage.

Dans un message adressé aux employés, le directeur général de Boeing, Dennis Muilenburg, a qualifié de "fausses" les informations selon lesquelles le constructeur avait dissimulé des informations sur le MCAS aux compagnies aériennes et que ses fonctions avaient été détaillées dans le manuel de vol, selon Jon Ostrower, journaliste spécialisé dans l'aviation.

Jeju Air, la première compagnie aérienne à bas coûts sud-coréenne, a annoncé mardi avoir acheté 40 737 MAX 8, un contrat d'une valeur de 4,4 milliards de dollars (3,8 milliards d'euros).

Ce contrat inclut une option pour 10 appareils supplémentaires.

Reuters avait rapporté le premier au début du mois que Jeju Air discutait avec Boeing et Airbus de l'achat de 50 appareils.

(Tracy Rucinski, avec Heekyong Yang à Séoul; Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Benoit Van Overstraeten et Bertrand Boucey)