New York (awp/afp) - Le groupe américain de produits pharmaceutiques et d'hygiène Johnson and Johnson, notamment propriétaire des crèmes Neutrogena, a annoncé mardi de bonnes ventes trimestrielles, tirées par ses médicaments contre les maladies rares mais il a abaissé ses prévisions pour l'année en raison d'un taux de change défavorable.

Tiré par sa division médicaments, le chiffre d'affaires a augmenté de 10,6% à 20,83 milliards de dollars contre 20,39 milliards escomptés par les analystes.

Les recettes des trois principales divisions du groupe ont toutes augmenté.

Les produits d'hygiène courante (soins de la peau Aveeno, pansements adhésifs Band-Aid...) ont vu leurs ventes progresser très légèrement (+0,7%) à 3,5 milliards de dollars, tandis que celles des équipements médicaux ont augmenté de 3,7% à 6,97 milliards.

Tirées par les bonnes ventes des traitements des maladies rares après l'acquisition de Actelion, les recettes des produits pharmaceutiques ont augmenté de 19,9% à 10,35 milliards de dollars.

Le bénéfice net est, lui, ressorti à 3,95 milliards de dollars au deuxième trimestre, en hausse de 3,3% comparé à la même période de 2017.

Ce résultat s'est traduit par un bénéfice net par action ajusté, référence en Amérique du nord, de 1,45 dollar, très inférieur aux 2,07 dollars attendus en moyenne par les marchés financiers.

Johnson & Johnson a en outre annoncé avoir revu en baisse ses résultats pour l'ensemble de l'année, faisant état d'un taux de change plus défavorable.

Le groupe table désormais sur un chiffre d'affaires compris entre 80,5 et 81,3 milliards contre une fourchette de 81 à 81,8 milliards annoncés précédemment.

L'objectif de bénéfice par action ajusté est, lui, attendu dans une fourchette comprise entre 8,07 et 8,17 dollars contre 8 et 8,20 dollars.

Les marchés financiers prévoient, eux, 81,47 milliards de dollars pour ce qui est du chiffre d'affaires et 8,12 dollars pour le bénéfice par action ajusté.

Le troisième trimestre a, lui, démarré par une condamnation du groupe à verser 4,69 milliards de dollars de dommages dans un procès intenté par 22 femmes et leurs familles. Ces dernières accusaient un talc vendu par Johnson & Johnson d'avoir provoqué les cancers dont elles ont été victimes.

Un jury composé de six hommes et six femmes d'un tribunal de St. Louis (Missouri) avait décidé de condamner, le 13 juillet, le groupe pharmaceutique après six semaines de procès et huit heures de délibéré.

Les dommages se composent de 550 millions de dollars en dommages compensateurs et plus de 4,1 milliards de dollars de dommages punitifs.

J&J a réaffirmé que le talc qu'il commercialise ne contient pas d'amiante et ne provoque pas de cancer des ovaires. Il a annoncé son intention de recourir "à toutes les procédures d'appel à sa disposition".

A Wall Street, le titre prenait 1,75% à 127,00 dollars dans les derniers échanges électroniques de pré-séance.

afp/jh