New York (awp/afp) - Le groupe américain de produits pharmaceutiques et d'hygiène Johnson & Johnson a annoncé mardi des résultats mitigés pour son 2e trimestre mais a relevé ses prévisions annuelles.

Le bénéfice net s'est établi à 3,827 milliards de dollars sur l'exercice arrêté fin juin, en baisse de 4,3%, et le chiffre d'affaires a progressé de 1,9% à 18,839 milliards de dollars, toutefois en-deçà des prévisions moyennes des analystes qui tablaient sur 18,95 milliards de dollars.

Le bénéfice ajusté par action a atteint 1,83 dollar, supérieur aux attentes qui étaient de 1,79 dollar.

Le groupe a toutefois relevé ses prévisions de bénéfice par action annuel à une fourchette comprise entre 7,12 et 7,22 dollars par action, là où les attentes moyennes sont actuellement de 7,10 dollars. Le chiffre d'affaires devrait lui atteindre de 75,8 à 76,1 milliards de dollars, au-dessus des attentes actuelles des analystes qui sont de 75,7 milliards de dollars.

Son titre restait stable à Wall Street vers 14h45 GMT à 132,08 dollars.

Le groupe a précisé que les effets de change avaient eu un impact négatif de l'ordre de 1% sur les résultats trimestriels.

Le bénéfice d'exploitation a reculé de 3,2% à 4,748 milliards de dollars.

Par secteur, les ventes de produits pharmaceutiques ont reculé de 0,2% à 8,6 milliards de dollars avec un recul de 2,6% sur le marché américain mais une progression de 3,3% à l'international.

Les ventes de matériel médical ont elles progressé de 4,9% à 6,7 milliards de dollars avec une progression de 6,1% aux Etats-Unis et de 3,9% à l'international.

Les ventes de produits cosmétiques et d'hygiène ont augmenté de 1,7% à 3,5 milliards, avec une progression de 7,4% aux Etats-Unis et une baisse de 2,2% à l'international.

Johnson & Johnson commercialise notamment les produits Neutrogena, Aveeno, le Petit Marseillais, les médicaments Darzalex et Imbruvica et Zyrtec. Le groupe a procédé en début d'année à l'acquisition du laboratoire médical suisse Actelion suite à une OPA. Fondé en 1996 par le cardiologue français Jean-Paul Clozel, Actelion s'est bâti une solide réputation autour des maladies rares.

Le PDG de Johnson & Johnson, Alex Gorsky, s'est exprimé mardi lors d'une conférence avec les analystes sur le sujet de la réforme du système d'assurance-santé américain qui divise actuellement la classe politique.

Il a appelé les législateurs a apporter une plus grande "stabilité" dans le système tout en y accroissant la concurrence. Sur la question du prix des médicaments, souvent astronomiques aux Etats-Unis, il a affirmé qu'il "comprenait les préoccupations" et que les groupes pharmaceutiques "avaient la responsabilité d'assurer que leurs produits sont à la fois accessibles tout en reflétant les résultats et la valeur qu'ils apportent".

Il a également fait part de ses espoirs de voir la réforme fiscale promise par le président Donald Trump être adoptée par le Congrès. Celle-ci vise à abaisser le taux d'imposition des sociétés américaines qui peut atteindre actuellement 35%. Dans le cas de Johnson and Johnson, le taux d'imposition sur le trimestre sous considération n'a toutefois atteint que 19,4%.

afp/lk