Le verdict, rendu par un tribunal d'Oakland, constitue un nouveau revers pour J&J qui fait face aux Etats-Unis à plus de 13.000 procès liés à ses produits à base de talc, y compris une poudre pour bébé.

Il s'agissait du premier d'une dizaine de procès impliquant J&J programmés en 2019. Le verdict est survenu au terme de plus de deux mois de témoignages d'une dizaine d'experts des deux camps.

Le jury a estimé que J&J savait que sa poudre de talc contenait de l'amiante et qu'il s'est gardé d'avertir les consommateurs des risques encourus.

J&J a déclaré qu'il allait interjeter appel de la décision, soulignant dans un communiqué que le verdict d'un jury ne constituait pas "des conclusions médicales, scientifiques ou régulatoires".

La firme dément toute trace d'amiante dans ses produits et rejette les accusations selon lesquelles ceux-ci provoquent des cancers. Elle affirme que des études sur plusieurs décennies montrent que son talc est sûr et elle a effectivement réussi en appel à renverser de précédents verdicts sur des arguments juridiques techniques.

Reuters a rapporté en décembre dernier que Johnson & Johnson savait depuis des décennies que son talc pour bébé contenait de l'amiante.

En juillet dernier, J&J a été condamné à verser un montant record de 4,69 milliards de dollars à 22 femmes qui accusent les produits à base de talc du groupe pharmaceutique de contenir de l'amiante et d'être à l'origine de leur cancer des ovaires.

(Tina Bellon; Jean Terzian pour le service français)