(Répétition sans changement d'une dépêche transmise vendredi)

PARIS, 10 décembre (Reuters) - L'activité économique mondiale ralentira en 2019 et le pic de la croissance est passé, selon J.P. Morgan Asset Management, qui réduit son exposition au marché actions et sous-pondère cette classe d'actifs pour la première fois depuis neuf ans.

La société de gestion ne s'attend toutefois pas à une entrée en récession des Etats-Unis l'année prochaine tout en prévenant que 2020 sera plus difficile.

"Nous ne sommes pas positifs sur les marchés actions pour l'instant, bien que les fondamentaux ne soient pas mauvais", a dit Vincent Juvyns, stratégiste de J.P. Morgan AM.

"Le pic de la croissance se reflète dans le pic de la croissance bénéficiaire (des entreprises) et cela n'est pas de nature à faire revenir les investisseurs sur les marchés d'actions", a-t-il ajouté.

Les valorisations ont certes sensiblement baissé partout avec la récente correction des marchés boursiers mais la société de gestion reste prudente en l'absence de véritable catalyseur pour un rebond.

"A court terme, nous avons sous-pondéré les actions pour la première fois depuis neuf ans", a dit Vincent Juvyns en soulignant les nombreux risques asymétriques auxquels le marché est confronté.

"Si cela se passe bien la semaine prochaine sur le Brexit, s'il y a une détente entre Xi Jinping et (Donald) Trump, on pourrait avoir notre rallye de Noël, mais je n'y crois pas trop", a-t-il dit en référence au vote prévu mardi prochain au Parlement britannique sur l'accord de retrait conclu par Londres avec l'Union européenne et aux espoirs de désescalade sur le front commercial entre Washington et Pékin.

Au sein de la poche actions, la société de gestion est positive sur le marché américain en raison de sa dimension défensive, négative sur l'Europe continentale et les émergents à l'exception de la Chine, neutre sur toutes les autres zones.

Sur l'obligataire, J.P. Morgan AM, qui a augmenté la duration des portefeuilles, est positive sur les Treasuries et les obligations américaines indexées sur l'inflation, négative sur la dette gouvernementale européenne "core" et neutre sur la dette souveraine des pays périphériques, les gilts ou la dette gouvernementale japonaise.

Sur le crédit, la société de gestion est neutre mais négative sur les obligations en catégorie d'investissement et la dette émergente.

Sur les devises, elle privilégie le yen dans une logique défensive et garde un positionnement neutre sur les autres grandes devises : dollar, euro et sterling.

LE POINT sur les perspectives de marché 2019 des gérants et stratèges

(Marc Joanny, édité par Patrick Vignal)