Le produit net bancaire au niveau de l'ensemble du groupe a progressé à la faveur d'une hausse des coûts d'emprunt et d'une d'une conjoncture économique dynamique. La hausse des taux d'intérêt a permis au revenu de l'activité de crédit d'être supérieur aux coûts de financements tandis que l'activité sur les marchés actions a connu un bon trimestre.

La banque d'investissement, pénalisée par une baisse des commissions, a cependant été le point noir du premier trimestre, avec un revenu en baisse de 7%.

Sur le trimestre, le bénéfice total de JPMorgan a augmenté de 35% et le produit net bancaire d'environ 10%.

L'action JPMorgan, qui a gagné 33% sur les 12 derniers mois, cédait 0,22% dans les premiers échanges à Wall Street alors que l'indice S&P du secteur financier prenait 0,17%.

"2018 connaît un bon démarrage avec une bonne performance générale de nos activités, une forte croissance du bénéfice et s'inscrit dans l'élan enregistré l'année dernière", déclare le PDG Jamie Dimon dans un communiqué.

JPMorgan, comme ses concurrentes, avait indiqué que les baisses d'impôts votées en décembre par le Congrès américain soutiendraient la croissance économique et aideraient les banques à accroître leurs revenus à la faveur d'une hausse des emprunts des entreprises pour développer leurs activités.

La charge fiscale sur le résultat a diminué de 8,6% à 2,56 milliards de dollars (2,07 milliard d'euros), grâce à la baisse du taux de l'impôt sur les sociétés.

RENDEMENT DES FONDS PROPRES TANGIBLES DE 19%

Sur le trimestre, le bénéfice net de la première banque américaine par l'actif s'est élevé à 8,71 milliards de dollars, soit 2,37 dollars par action, contre 6,45 milliards (1,65 dollar par action) un an auparavant.

Hors éléments exceptionnels, JPMorgan dégagé un bénéfice par action de 2,26 dollars, légèrement inférieur au consensus de 2,28 dollars de Thomson Reuters I/B/E/S.

Le produit net bancaire a atteint 28,52 milliards de dollars, dépassant l'estimation moyenne de 27,68 milliards de dollars.

Les revenus issus des marchés ont augmenté de 7%, hors éléments exceptionnels, en raison de la hausse du trading sur les actions.

Les marchés boursiers dans le monde ont connu une poussée de volatilité depuis février en raison des inquiétudes liées à l'inflation, à la hausse des rendements obligataires et à l'intensification des tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine.

Le revenu net d'intérêts a progressé de 9% à 13,5 milliards de dollars, les taux d'intérêt sur les prêts distribués ayant augmenté plus vite que les coûts de financement.

Le rendement des fonds propres tangibles a grimpé à 19%, contre 13% un an plus tôt. En février, JPMorgan a relevé son objectif sur cet indicateur à 17% sur trois ans, essentiellement en raison de la réforme fiscale aux Etats-Unis.

(Sweta Singh à Bangalore et David Henry à New York,; Wilfrid Exbrayat et Claude Chendjou pour le service français, édité par Bertrand Boucey)