Même si la première banque mondiale a réalisé un bénéfice record, des signes d'alerte persistent. Ainsi, la marge nette d'intérêts a reculé de 2,49% sur la période avril-juin, contre 2,57% un an plus tôt en raison de la hausse des taux de dépôts et du taux payé par la banque pour les autres emprunts.

Citigroup, qui a publié ses résultats lundi, a également fait état du tassement de sa marge nette d'intérêts au deuxième trimestre.

Les banques américaines ont vu les volumes d'échanges baisser, la guerre commerciale entre Washington et Pékin rendant les investisseurs prudents. Un aplatissement de la courbe des taux et les anticipations d'une baisse des taux d'intérêt ont rendu le marché sceptique quant à la capacité des banques à gonfler leurs revenus.

Les prêts moyens contractés auprès de la plus grande banque américaine ont toutefois augmenté de 2%, à la suite d’une hausse de 8% des prêts sur cartes de crédit.

HAUSSE DE 22% DES REVENUS DE LA BANQUE DE DÉTAIL

Le bénéfice du groupe américain a été porté par Chase, la banque de détail de JPMorgan, qui a affiché une hausse de ses revenus de 22%.

Le PDG Jamie Dimon est resté optimiste quant à l'économie américaine.

"Nous continuons d'observer un élan positif chez le consommateur américain - des niveaux de confiance solides, de robustes créations d'emploi et des salaires en hausse -, qui se reflète dans nos résultats de Consumer & Community Banking", déclare-t-il, cité dans un communiqué.

Les revenus générés par la banque de détail, la division la plus importante de JPMorgan, ont augmenté de 22% à 4,17 milliards de dollars (3,72 milliards d'euros), compensant le recul enregistré dans ses autres grandes activités.

Le résultat net d'intérêts total, a progressé de 7% au deuxième trimestre à 14,40 milliards de dollars.

Les investisseurs redoutent toutefois que les marges des banques souffrent si la Réserve fédérale américaine décide, en juillet, de baisser ses taux d'intérêt.

Le résultat net de la période avril-juin a progressé de 16% à 9,65 milliards de dollars (8,6 milliards d'euros), soit 2,82 dollars par action alors que les analystes financiers avaient anticipé 2,50 dollars, selon des données Refinitiv IBES.

Hors gain fiscal exceptionnel, le bénéfice s'est établi à 2,59 dollars.

Le produit net bancaire a augmenté de 4% à 29,57 milliards de dollars (contre un consensus de 28,90 milliards).

Le rendement des fonds propres tangibles est ressorti à 20%, contre 19% au premier trimestre et supérieur à l'objectif de 17% de la banque.

L'action JPMorgan Chase perdait 0,8% dans les tout premiers échanges à Wall Street.

(Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Jean-Michel Bélot)

par Elizabeth Dilts, Sweta Singh et Neal Templin