Zurich (awp) - Julius Bär a nommé Philipp Rickenbacher en charge d'une nouvelle unité dédiée aux gestionnaires de fortune externes et aux conseillers financiers, afin de renforcer son activité dans ce domaine, a annoncé lundi le groupe bancaire zurichois.

M. Rickenbacher, membre de la direction, prend les rênes de l'unité Intermediaries & Global Custody. Nicolas de Skowronski le remplacera début janvier 2019 dans sa fonction actuelle de responsable de l'activité Advisory Solutions, a précisé le gestionnaire de fortune dans un communiqué.

"Les gestionnaires de fortune externes et les conseillers financiers sont depuis toujours des clients et partenaires appréciés de Julius Bär", a indiqué le directeur général de la banque Bernhard Hodler. Selon ce dernier, ce segment "va continuer à profiter d'une demande accrue en conseils indépendants dans la gestion de fortune".

Pour Philipp Rickenbacher, qui a rejoint Julius Bär en 2004, le groupe devrait être en mesure "d'augmenter sa part de marché par une stratégie ciblée". "Une amélioration de l'efficacité devrait permettre (à ce segment d'activité) de contribuer positivement aux volumes d'affaires et aux résultats", a-t-il ajouté.

Jusqu'en 2016, cette activité était déjà gérée par une unité indépendante, mais Julius Bär avait alors décidé de la répartir dans ses unités régionales. Avec cette annonce, le groupe est revenu à la structure d'origine afin d'effacer des doublons organisationnels.

Machine-arrière

Intermediaries & Global Custody sera dirigée depuis Zurich. Les gestionnaires de fortune indépendants, souvent d'ex-conseilleurs clientèle de grandes banques, peuvent ainsi faire appel au savoir-faire de Julius Bär dans la prévoyance, les placements et les produits financiers. Ils peuvent aussi placer l'argent de leurs clients auprès de la banque et avoir accès aux outils d'analyse, a expliqué un porte-parole à AWP.

Ce dernier n'a pas voulu préciser le nombre d'employés dédiés à cette unité, ni la part qu'elle détient dans le produit d'exploitation total du groupe.

La banque a enregistré au premier semestre des avoirs sous gestion de 399,9 milliards de francs suisses, en hausse de 3% par rapport à fin 2017. L'établissement a profité de l'acquisition de 95% du brésilien Reliance Group, d'un effet de change favorable de 1 milliard et de l'afflux d'argent nouveau.

Le bénéfice net calculé selon la norme IFRS a bondi de 26% à 444 millions de francs suisses et le produit d'exploitation de 12% à 1,79 milliard.

Malgré cette solide performance, les analystes s'étaient déclarés déçus en juillet sur le plan de l'afflux d'argent nouveau et des avoirs sous gestion.

La banque a vu il y a près d'un an son emblématique patron Boris Collardi partir comme associé à la banque privée genevoise Pictet. Il a été remplacé par le directeur général adjoint Bernhard Hodler, que certains voyaient comme un patron temporaire mais qui a depuis été confirmé dans ses fonctions.

A la Bourse, l'action Julius Bär a terminé sur un gain de 0,9% à 44,02 francs suisses, dans un SMI en hausse de 1,08%.

al/fr