L'action Kaufman & Broad dérape de près de 6% à la Bourse de Paris après la publication des comptes du promoteur immobilier pour son troisième trimestre 2019 (clos fin août). En cause : l'évolution des réservations de logements.

Le groupe a fait état hier soir d'un CA sur neuf mois en baisse 6,1% à un peu plus d'un milliard d'euros, malgré la division amirale Logement (+ 3,7%), d'un léger tassement (de 9,7 à 9,4%) de la marge opérationnelle ajustée, et d'une hausse du résultat net pour des raisons essentiellement fiscales. Si les 'guidances' ont été confirmées, les réservations de logements s'affichent, sur cette même période de neuf mois, en baisse de 7,1% en valeur, à 1,1 milliard d'euros, et de 5,9% en volume, à 5.626 lots.

'Rien de nouveau', commentent les analystes de Midcap Partners, qui soulignent que 'le groupe anticipe toujours une reprise du marché vers fin 2020 / début 2021. En attendant, Kaufman & Broad continue d'accumuler de la réserve foncière à bon prix pour son futur développement'.

Mettant en avant la 'résilience (du) business model dans un marché plus difficile', le maintien des prévisions et le coupon toujours pré-annoncé à un minimum de 2,5 euros, Midcap Partners reste à l'achat en visant 53 euros. 'Le généreux dividende aide à patienter en attendant la reprise', indiquent les spécialistes.

A l'inverse, Oddo BHF vient de révoquer son conseil d'achat sur le dossier Kaufman & Broad et se montre désormais neutre, avec une cible rabotée de 42 à 39 euros. Les analystes évoquent une 'déception sur les réservations' de logements : en volume, elles avaient augmenté de 0,7% durant le premier semestre. La baisse signalée sur neuf mois suppose un 3ème trimestre mal orienté 'qui s'explique par une baisse de l'offre dans un contexte de ralentissement dans les attributions de permis de construire en amont des élections municipales de 2020', explique Oddo BHF.

Si Oddo BHF s'accorde avec Midcap Partners sur la solidité des fondamentaux du promoteur, le bureau d'études indique : 'la forte baisse des réservations constitue, à nos yeux, un frein à la revalorisation du titre à court terme et nous n'envisageons pas de rebond avant la fin 2020'. C'est-à-dire après les scrutins municipaux. A suivre.

EG

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