15 octobre (Reuters) - Kazatomprom, premier producteur mondial d'uranium, a annoncé lundi son intention de céder jusqu'à 25% de son capital dans le cadre d'une introduction en Bourse à Londres et à Astana, sans préciser si cette IPO aurait lieu cette année comme prévu.

Plusieurs entreprises, la dernière en date étant la compagnie pétrolière espagnole Cepsa, ont récemment reporté leurs projets d'introduction en Bourse en raison des turbulences sur les marchés financiers.

Reuters a rapporté en novembre dernier que le groupe public kazakh, qui fournit 20% de la production mondiale d'uranium, avait mandaté JPMorgan comme principal conseiller en vue d'une IPO à Londres en 2018.

Kazatomprom, qui a pour unique actionnaire le fonds souverain du Kazakhstan Samruk-Kazyna, a déclaré lundi que JPMorgan et Credit Suisse étaient conjointement coordinateurs mondiaux et teneurs du livre d'ordres de ce projet d'IPO. China International Capital Corporation, Halyk Finance et Mizuho International seront aussi teneurs de livre.

L'IPO de Kazatomprom fait partie d'un ambitieux programme de privatisations lancé par le Kazakhstan, première économie d'Asie centrale, à la suite de la chute des cours mondiaux du pétrole à partir de 2014.

Outre Kazatomprom, le groupe télécoms Kazakhtelecom et la compagnie aérienne Air Astana figurent parmi les grandes entreprises destinées à une introduction en Bourse.

La compagnie pétrolière publique KazMunayGaz (KMG) devrait pour sa part être cotée à Londres au second semestre 2019, ont indiqué à Reuters le mois dernier des sources proches du dossier.

Soucieux de développer le marché boursier intérieur, le gouvernement kazakh souhaite que les entreprises nouvellement privatisées soient cotées à la Bourse d'Astana. (Noor Zainab Hussain à Bangalore et Olzhas Auyezov à Almaty Claude Chendjou pour le service français, édité par Bertrand Boucey)