A la Bourse de Paris, l'action Kering dérape de 4,5%, se classant ainsi en tant que lanterne rouge de l'indice CAC 40, qui parallèlement perd 2,2%.

Les analystes de la banque d'affaires américaine Goldman Sachs estiment que la reprise de la marque amirale du groupe Kering, Gucci, risque d'être plus lente que ne l'anticipe le marché. D'autant que la nouvelle stratégie de la marque n'aura pas forcément des effets immédiats. Leur conseil sur la valeur passe donc de 'neutre' à la vente, avec un objectif de cours à 12 mois ramené de 183,5 à 136,8 euros.

Selon Goldman Sachs, Gucci représente un risque pour le groupe alors que le marché du luxe ralentit et que le réseau de boutiques Gucci est très étendu. Un problème que Gucci rencontre d'ailleurs au même titre que Prada.

'Nous pensons aussi que la stratégie de retournement mise en place actuellement mettra un certain temps avant de produire un effet sur le chiffre d'affaires. Et en attendant, les coûts imputables aux boutiques feront pression sur les marges', indique la note de recherche.

De ce fait, Goldman Sachs a abaissé ses prévisions bénéficiaires pour Kering et estime maintenant que le consensus vise trop haut.

Enfin, les analystes calculent que l'action Kering se traite toujours avec une prime de 10% relativement à son secteur (en ratio valeur d'entreprise / excédent brut d'exploitation), ce qui dans la situation actuelle ne leur semble pas justifié.

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