Paris (awp/afp) - La foncière française Klépierre, qui possède une centaine de centres commerciaux en Europe, a relevé mercredi ses prévisions annuelles de bénéfice après avoir fait progresser celui-ci au premier semestre, sur fond de discipline budgétaire et d'efficacité commerciale.

Entre janvier et juin, Klépierre a réalisé un chiffre d'affaires de 668 millions d'euros, semblable (-0,1%) à la même époque de l'an dernier, mais a fait progresser son flux net de trésorerie, équivalent du bénéfice, de 3,6% à 410 millions.

Le groupe relève en conséquence son objectif de flux net de trésorerie pour l'année: par action, il l'attend à au moins 2,76 euros, contre une fourchette comprise entre 2,72 et 2,75 euros auparavant.

La hausse du bénéfice semestriel -Klépierre ne détaille pas son bénéfice net, mais cet indicateur n'est guère parlant pour une foncière-, vient à la fois de "la baisse des coûts opérationnels" et d'"une activité locative robuste", a détaillé Jean-Marc Jestin, président du directoire, lors d'une conférence téléphonique.

Sur le premier plan, le groupe a nettement réduit ses frais de fonctionnement et de personnel: il y a dépensé 10 millions d'euros de moins (-13,7%) qu'un an plus tôt.

Sur le second, les revenus de Klépierre ont augmenté (+3,1%) à périmètre constant, ce qui témoigne de sa capacité à augmenter ses loyers dans ses centres, sans prendre en compte l'effet négatif de cessions passées qui diminuent ses rentrées d'argent et contribuent à la stagnation du chiffre d'affaires.

Le groupe, qui a encore réalisé pour plus de 500 millions d'euros de cessions cette année, insiste sur sa sélectivité en matière d'implantations et d'enseignes locataires, alors que la grande distribution fait face depuis des années à la concurrence du commerce en ligne.

Il bénéficie de sa présence à travers toute l'Europe, ce qui lui permet de lisser les effets de conjonctures divergentes selon les pays, réalité encore sensible ce premier semestre.

Indicateur de ses loyers futurs, le chiffre d'affaires de ses locataires s'est péniblement redressé en France après la crise des "gilets jaunes", il est reparti en hausse en Italie, longtemps le point noir du groupe, mais recule maintenant en Scandinavie.

"Elle est macro-économiquement moins dynamique (...), notamment la Norvège, qu'il y a quatre ans", a admis M. Jestin. "Il y a aussi un certain nombre d'enseignes qui souffrent dans le prêt-à-porter dans ces pays-là."

afp/rp