Tokyo (awp/afp) - Le PDG du sidérurgiste japonais Kobe Steel a annoncé mardi sa démission après la révélation l'an dernier d'un scandale de données falsifiées, et a fait état de nouvelles irrégularités qui portent à près de 700 le nombre de sociétés touchées dans le monde.

"Je vais démissionner à compter du 1er avril", a déclaré lors d'une conférence de presse Hiroya Kawasaki, en poste depuis 2013, tout en se prosternant sous les flashes des caméras. Le nom de son successeur sera annoncé dans les prochains jours.

La mise en place d'une nouvelle direction permettra de "mettre en oeuvre promptement les réformes" afin d'éviter que de tels problèmes ne se reproduisent et de restaurer la confiance dans le groupe, a-t-il ajouté.

Akira Kaneko, responsable de la division aluminium et cuivre où des responsables exécutifs ont été impliqués dans la fraude, va également démissionner. Plusieurs responsables vont par ailleurs renoncer à une partie de leurs salaires.

Kobe Steel avait jusqu'ici recensé 525 clients touchés, mais le comité d'enquête indépendant qui a été mis en place a "détecté de nouveaux cas" au nombre de 163, selon un communiqué.

Ce scandale, révélé début octobre 2017, était venu ternir un peu plus la réputation de l'industrie japonaise, déjà éclaboussée par toute une série de défaillances de contrôle qualité et de gouvernance.

L'automobile a connu son lot de scandales, avec Takata et ses airbags, Mitsubishi Motors, Nissan ou encore Subaru. Il y a aussi eu les cas Mitsubishi Materials et Toray. Sans oublier les péripéties du conglomérat industriel Toshiba, contraint à des restructurations douloureuses pour survivre.

afp/buc