À Paris, le CAC 40 a terminé en hausse de 0,65% à 4.528,3 points. Le Footsie britannique a gagné 0,19% et le Dax allemand a pris 0,47%.

L'indice EuroStoxx 50 a avancé de 0,47%, le FTSEurofirst 300 de 0,49% et le Stoxx 600 de 0,43%.

En hausse à l'ouverture, les actions européennes sont passées dans le rouge à mi-séance pour finalement terminer sur une note positive.

Le ralentissement du nombre de décès dus au coronavirus dans de nombreux pays et la perspective d'une levée progressive du confinement ont rassuré les investisseurs mais les craintes concernant l'impact de l'épidémie sur la macroéconomie et la microéconomie restent très présentes.

Les résultats trimestriels seront sans doute, avec les premiers résultats des enquêtes PMI pour le mois d'avril, l'un des points forts de la semaine, avec l'accélération du nombre de publications aux Etats-Unis et les grandes entreprises européennes qui entrent en scène.

Les analystes s'attendent à une chute de 22% des bénéfices du Stoxx 600 au premier trimestre, la plus importante baisse depuis la crise financière de 2008, et de 12,8% pour le S&P-500, selon les données IBES de Refinitiv.

Autre facteur défavorable aux marchés d'actions ce lundi: la rechute des cours du pétrole, déprimés par les inquiétudes sur la saturation des capacité de stockage aux Etats-Unis et la baisse de demande.

PÉTROLE

Le contrat de mai sur le brut américain (West Texas Intermediate, WTI)(-44,01%) dégringole à 10,23 dollars le baril après un recul à 10,01 dollars, un plus bas depuis fin 1998. Le Brent perd 5,98% à 26,4 dollars le baril.

Cette chute sur le WTI s'explique aussi par l'expiration mardi du contrat de mai. Celui de juin cède 9,4% à 22,67 dollars.

WALL STREET

Au moment de la clôture européeenne, le Dow Jones perdait 0,7%, le Standard & Poor's 500 reculait de 0,3% mais le Nasdaq Composite gagnait 0,07%.

Parmi les groupes américains ayant publié ce lundi, Halliburton lâchait 4,88% après avoir fait état d'une perte trimestrielle d'un milliard de dollars et dit s'attendre à une baisse importante de ses activités en Amérique du Nord.

VALEURS

La baisse des cours du brut a logiquement affecté le compartiment européen du pétrole et du gaz, dont l'indice Stoxx a abandonné 0,5%. Mais la plus forte baisse sectorielle est revenue à l'immobilier (-0,9%). A Paris, Unibail-Rodamco a cédé plus de 3%.

En tête du CAC 40, Vivendi a gagné 4,02% après avoir vu son chiffre d'affaires progresser au premier trimestre, tiré par sa division Universal Music Group (UMG).

Parmi les plus fortes progressions du Stoxx, on retrouve Phillips (+6,06%) après la publication de ses résultats trimestriels, accompagnés de prévisions jugées rassurantes pour l'exercice 2020.

CHANGES

Le dollar est inchangé face à un panier de référence dont l'euro, stable autour de 1,0876.

La baisse du pétrole pénalise par ailleurs les monnaies de plusieurs grands producteurs de brut, comme le dollar canadien ou la couronne norvégienne.

TAUX

La baisse de Wall Street et du pétrole amène les investisseurs à se reporter sur les obligations américaines: le rendement des Treasuries à dix ans perd deux points de base à 0,64%.

Les rendements des obligations des pays du sud de l'Europe ont terminé en forte hausse, un mouvement lié aux incertitudes sur la politique européenne de gestion de la crise à l'approche du Conseil européen de jeudi.

(Laetitia Volga, édité par Jean-Michel Bélot)

par Laetitia Volga