A la veille de la seconde réunion portant sur la négociation annuelle des salaires, des employés du groupe cosmétique se sont mis en grève.

Dans le but de profiter des bons résultats de leur entreprise, près de 5% des effectifs du groupe de cosmétique français se sont mis en grève lundi. Selon les syndicats, la grève aurait débuté en fin de matinée, allant du débrayage de quelques heures, comme c’est le cas à Vichy ou à Chevilly-Larue, pour aller jusqu’à un arrêt de la chaine de production et un taux de gréviste avoisinant les 80% à Ormes, dans la filiale Gemey Maybelline Garnier. L’appel au mouvement a été lancé par cinq syndicats (CFDT, CGT, CFE-CGC, CFTC, FO) dans le but de «montrer à la direction la détermination des salariés» et ainsi d’acquérir un rattrapage de 9% "dès cette année pour compenser la perte des années antérieures".

«Politique sociale avantageuse»
L’Oréal a, tout en acquiesçant à l’absence d’augmentation générale depuis 2004, mis en exergue les augmentations «individualisées», ainsi que l’intéressement et la participation, qui ont permis une augmentation globale de 20,7% sur les cinq dernières années. Le groupe explique, chiffres à l’appui que «le salaire le plus bas d'un ouvrier ayant un an d'ancienneté chez L'Oréal s'élève à 18.000 euros par an auxquels s'ajoutent 5.100 euros d'intéressement et 1.200 euros de participation». Le groupe de cosmétique s’est félicité de sa "politique sociale avantageuse" et a précisé que des discussions étaient «en cours». L’Oréal avait déjà connu une grève similaire au début du mois de février, pour quatre de ses établissements.