L'Oréal cède 2,4% à 247,50 euros après l'annonce de sa décision de ne finalement pas relever son dividende 2019. Le numéro un mondial des cosmétiques avaient promis une hausse de 10,4% de son dividende annuel à 4,25 euros par titre afin de récompenser la fidélité de ses actionnaires après un exercice record. Mais la pandémie s'est depuis abattue sur la Chine, un marché clef, avant de se propager dans le monde entier. Fin mars, le géant français avait suspendu ses objectifs annuels et repoussé son assemblée générale du 21 avril au 30 juin, le temps de faire le point sur ce fameux dividende.

Les actionnaires de L'Oréal devront donc se contenter de 3,85 euros par action, comme l'an dernier.

Soucieux de préserver sa trésorerie dans un contexte très incertain, le groupe a également décidé de renoncer sur l'ensemble de l'année 2020 à des opérations de rachat d'actions qui s'étaient élevées à 750 millions d'euros en 2019.

Bien sûr, les actionnaires ne seront pas les seuls à se "serrer la ceinture" puisque la rémunération du PDG, Jean-Paul Agon, sera par ailleurs réduite de 30% sur l'ensemble de l'année 2020. 

Globalement, cette stabilisation du dividende est un moindre mal. Dans le secteur du luxe auquel un nombre croissant d'observateurs rattache L'Oréal, LVMH et Kering ont fait preuve de davantage d'austérité.

Le numéro un mondial du secteur a réduit de 30% son dividende 2019 par rapport au montant annoncé le 28 janvier 2020. Le dividende de l'exercice 2019 sera ainsi de 4,80 euros par action contre 6 euros en 2018.

De même, Kering, a abaissé de 30% son dividende 2019 par rapport au montant initialement prévu. Il ressort ainsi à 8 euros, contre 10,40 euros un an plus tôt.

En réalité, l'essentiel des multinationales du CAC 40 ont stabilisé (Hermès, Legrand) ou réduit (Michelin, Veolia,...) leurs dividendes. Engie Airbus, Accor, ArcelorMittal, Capgemini,... comme les valeurs bancaire ont, elles, carrément supprimer tout coupon. Contre la tendance et malgré les critiques, Total et Vivendi ont confirmé l'augmentation de leurs dividendes.