L'Oréal bondit de plus de 5% à 196,50 euros pour occuper la première place du palmarès du CAC 40. Les investisseurs saluent les très bonnes performances du numéro un mondial des cosmétiques au troisième trimestre. Son chiffre d'affaires s'est établi à 6,47 milliards d'euros, en croissance organique de 7,5%, la plus élevée depuis dix ans. Les analystes tablaient sur un chiffre d'affaires de 6,36 milliards, en croissance organique de 5,8%. Le Luxe dont les ventes ont bondi de 15,6% en organique à 2,85 milliards alors que le consensus attendait une hausse de 10,6%.

Les ventes des Produits grands publics ont atteint 2,854 milliards, en croissance organique de 2,3%. La Cosmétique active continue de bien se porter, comme en témoigne sa croissance organique de 13,1% à 521,6 millions. En revanche, le chiffre d'affaires des Produits professionnels n'a grimpé que 1,5% en organique, en 773,7 millions.
"Le groupe croît rapidement en Asie et notamment en Chine où les produits de luxe poursuivent sur leur lancée", a déclaré le PDG Jean-Paul Agon dans un communiqué.

Dans ce cadre, L'Oréal a confirmé viser pour 2018 une croissance comparable significative de son chiffre d'affaires et une progression de sa rentabilité tout en continuant à surperformer le marché.

"L'activité de L'Oréal a été exceptionnelle", a commenté pour l'AOF Frédéric Rozier, gérant de portefeuille chez Mirabaud France. 

Après LVMH et Kering, L'Oréal confirme la santé de la Chine, dont la demande, contrairement aux craintes de certains, ne faiblit pas. A cet égard, révèle, le gérant, le groupe n'a absolument décelé aucun signe de freinage de la demande en Chine.

Pour Frédéric Rozier, cette publication confirme la transformation de L'Oréal en un acteur du luxe, qui représente désormais environ 36% de son chiffre d'affaires global.

Finalement, le seul bémol dans ce dossier pourrait être son cours de Bourse, conclut le gérant. A 26/27 fois ses bénéfices, L'Oréal est davantage valorisé que LVMH (environ 22 fois ses bénéfices annuels escomptés), ce qui limite son potentiel de hausse.