VERS DE NOUVELLES ÉLECTIONS LÉGISLATIVES EN ISRAËL

JERUSALEM - De nouvelles élections semblent se profiler en Israël alors que le parti de Benny Gantz a annoncé que celui-ci avait échoué dans sa tentative de former un gouvernement avant l'expiration du délai mercredi à minuit (22h00 GMT).

L'échec de l'ancien chef d'état-major de l'armée israélienne, à la tête du parti centriste Bleu et Blanc, suit celui du Premier ministre sortant Benjamin Netanyahu et augmente la probabilité de nouvelles élections législatives.

Aucune majorité parlementaire ne s'est dessinée après les élections d'avril et les Israéliens ont dû retourner aux urnes en septembre, mais le scrutin n'a pas été plus concluant.

Faute de l'appui de l'ultranationaliste Avigdor Lieberman, Benjamin Netanyahu, qui est aux affaires sans discontinuer depuis dix ans, n'était pas parvenu à former une nouvelle coalition gouvernementale. Le président Reuven Rivlin avait donc chargé Benny Gantz de tenter sa chance à son tour.

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COMMERCE

L'ACCORD DE "PHASE 1" USA-CHINE POURRAIT ÊTRE REMIS À 2020

WASHINGTON - Les Etats-Unis et la Chine pourraient bien ne pas conclure la "phase 1" de leur accord commercial avant l'an prochain, en raison d'une surenchère dans les négociations en cours, selon des experts du dossier et des personnes proches de la Maison blanche.

En Chine, le pessimisme semble aussi gagner les esprits. "La Chine veut un accord mais se prépare au pire scénario, une guerre commerciale prolongée", a tweeté mercredi Hu Xijin, rédacteur en chef du tabloïd Global Times, qui se décrit lui-même comme un porte-parole officieux des autorités chinoises.

Des experts rappellent qu'il faudra surveiller la date du 15 décembre, à laquelle 156 milliards de dollars de produits importés chinois doivent être taxés par Washington, y compris des produits vendus pendant les fêtes de fin d'année, comme l'électronique grand public ou les décorations de Noël.

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"AFFAIRE UKRAINIENNE"

UN DIPLOMATE AMÉRICAIN DIT AVOIR OBÉI AUX ORDRES DE TRUMP

WASHINGTON - L'ambassadeur américain auprès de l'Union européenne, témoin clé de l'enquête préalable à une éventuelle procédure de destitution ("impeachment") de Donald Trump, a déclaré mercredi avoir collaboré avec Rudy Giuliani, avocat personnel du président, sur les ordres de ce dernier, dans l'"affaire ukrainienne".

Lors d'une audition publique devant la commission du Renseignement de la Chambre des représentants, Gordon Sondland a déclaré que les instructions de Rudy Giuliani "reflétaient les désirs et les requêtes du président Trump".

Dans un document rédigé en vue de son audition, il précise que l'avocat a demandé au président ukrainien Volodimir Zelenski d'obtenir l'ouverture d'une enquête susceptible de favoriser la réélection de Donald Trump l'an prochain, en lui promettant qu'il serait reçu à la Maison blanche.

Alors que d'autres témoins déjà entendus ont accusé l'ambassadeur de faire partie d'un canal diplomatique parallèle, Sondland a en revanche déclaré lors de son audition que les hauts fonctionnaires du conseil de sécurité nationale et du département d'Etat étaient pour la plupart informés. "Tout le monde était au courant. Ce n'était pas un secret", a-t-il dit.

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LE CONGRES AMÉRICAIN AFFICHE SON SOUTIEN AUX MANIFESTANTS DE HONG KONG

WASHINGTON - Le Congrès américain a adopté mercredi deux textes visant à soutenir les manifestants à Hong Kong et envoyer un avertissement à la Chine sur la question des droits humains, une démarche qui pourrait compliquer les relations entre Washington et Pékin, engagés dans des négociations commerciales.

La Chambre des représentants, contrôlée par les démocrates, a voté mercredi à 417 voix pour et une contre le "Hong Kong human rights and democracy Act", au lendemain de son adoption à l'unanimité par le Sénat où les républicains sont majoritaires.

Cette loi, qui doit désormais être soumise au président Donald Trump pour promulgation, a provoqué la colère de Pékin qui dénonçait dès mardi une ingérence américaine dans les affaires internes de la Chine et de Hong Kong.

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GB-ÉCLABOUSSÉ PAR L'AFFAIRE EPSTEIN, LE PRINCE ANDREW SE MET EN RETRAIT

LONDRES - Le prince Andrew, pris dans la tourmente de l'affaire Jeffrey Epstein, a mis fin mercredi à ses fonctions officielles en invoquant les torts causés à la famille royale britannique, particulièrement ces derniers jours.

Le deuxième fils de la reine Elizabeth II nie avoir eu une relation sexuelle avec une jeune fille de 17 ans que lui aurait présentée le milliardaire américain, à l'origine d'un scandale retentissant aux Etats-Unis.

Epstein, soupçonné de viols sur des mineurs, a été retrouvé sans vie le 10 août dernier dans sa cellule du Metropolitan Correctional Center (MCC) à Manhattan, où il était détenu après son arrestation le 6 juillet. Une enquête a conclu à un suicide.

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G5 SAHEL-PARIS DÉPLORE L'ENGAGEMENT NON ENCORE TENU PAR RYAD

PARIS - La France a déploré mercredi l'engagement non encore tenu par l'Arabie saoudite concernant sa promesse de financement à hauteur de 100 millions d'euros, prise en décembre 2017, de la force de sécurité conjointe du G5 Sahel engagée contre les groupes djihadistes.

"Il faut s'en prendre aux processus de décision qui sont propres à l'Arabie saoudite et je ne peux que regretter que l'Arabie saoudite n'honore pas les engagements qu'elle prend", a déclaré la ministre des Armées, Florence Parly, lors d'une audition devant la commission des affaires étrangères de l'Assemblée nationale.

Le financement du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger, Tchad), qui est composée de 5.000 hommes à ce stade, est jugé essentiel pour la montée en puissance de la force qui a vocation à appuyer - et à long terme à relayer - les 4.500 soldats français de l'opération Barkhane.

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FRANCE-PROCÈS REQUIS CONTRE L'ASSAILLANT DU THALYS

PARIS - Le parquet national antiterroriste a requis un procès aux assises à l'encontre de l'auteur de l'attaque du 21 août 2015 dans le Thalys, Ayoub El Khazzani, et de trois complices présumés, a-t-on appris mercredi de source judiciaire.

Si les juges vont dans le sens du parquet, l'assaillant devra répondre de "tentative d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste" et d'"association de malfaiteurs terroristes", précise-t-on de même source.

Ce ressortissant marocain avait été neutralisé dans un train reliant Amsterdam à Paris par des militaires américains en vacances avant de pouvoir commettre le massacre qu'il projetait. Il a dit avoir agi sur les ordres d'Abdelhamid Abaaoud, membre du groupe Etat islamique (EI) et coordinateur des attaques du 13 novembre 2015.

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L'ÉTAT FRANÇAIS VA REPRENDRE €10 MDS DE DETTE DES HÔPITAUX SUR TROIS ANS

PARIS - L'Etat compte reprendre 10 milliards d'euros de dette des hôpitaux français sur trois ans, à partir de 2020, dans le cadre du plan d'urgence visant à répondre à la crise des hôpitaux, a annoncé mercredi Edouard Philippe.

L'objectif, "c'est de permettre à l'hôpital public de regagner des marges de manœuvres (...) pour faire en sorte qu'il fonctionne mieux, pour faire en sorte que ceux qui le font vivre puissent avoir des perspectives", a déclaré le Premier ministre lors d'une conférence de presse.

La dette des hôpitaux publics, qui s'élève à 33 milliards d'euros selon l'Insee, a augmenté de 40% en dix ans, tandis que l'investissement hospitalier a été divisé par deux.

Emmanuel Macron avait promis jeudi dernier à l'issue d'une nouvelle journée de mobilisation du personnel soignant un "plan d'action renforcé" avec des moyens plus importants qu'initialement prévu pour les services de santé.

Le budget de l'assurance maladie pour les hôpitaux augmentera de 1,5 milliard d'euros supplémentaire sur les trois prochaines années, a précisé Edouard Philippe. Ces mesures ne sont toutefois pas parvenues à calmer la colère des treize associations et syndicats mobilisés le 14 novembre qui jugent que les annonces "sont très loin de répondre aux attentes des personnels".

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"SUCCÈS CONSIDÉRABLE" POUR L'IPO DE LA FDJ, SELON BERCY

PARIS - La mise en Bourse de la Française des Jeux (FDJ), la plus importante privatisation engagée en France depuis plus d'une décennie, devrait rapporter à l'Etat environ 1,8 milliard d'euros, a annoncé le ministre de l'Economie mercredi, veille du premier jour de cotation de la loterie nationale.

Face à l'afflux de la demande qui a représenté au total plus de 11 milliards d'euros, le prix d'introduction de la Bourse des actions de la FDJ a été fixé à 19,90 euros, au maximum de la fourchette envisagée. Pour les particuliers, qui bénéficient d'une décote de 2%, le prix s'établit à 19,50 euros.

"Cette opération de privatisation de la Française des Jeux est un succès considérable", a déclaré Bruno Le Maire lors d'une conférence de presse à Bercy, évoquant un résultat au-delà des "espérances" du gouvernement.

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GENERAL MOTORS PORTE PLAINTE CONTRE FIAT POUR RACKET

DETROIT, Michigan - General Motors a porté plainte mercredi aux Etats-Unis contre Fiat Chrysler pour racket, accusant son rival de corruption lors de ses négociations avec le syndicat UAW (United Auto Workers) afin d'obtenir des avantages indus sur les salaires et les conditions de travail.

Le premier constructeur américain, qui chiffre le préjudice en milliards de dollars, a promis de réclamer des "dommages substantiels" et de réinvestir aux Etats-Unis les sommes ainsi obtenues afin de soutenir l'emploi.

Selon GM, cette plainte n'avait rien à voir avec le projet de fusion entre FCA et PSA, qui débouchera, s'il aboutit, à la naissance du quatrième groupe automobile mondial. Cette affirmation n'a pas convaincu le constructeur italo-américain, qui a accusé son concurrent de se livrer là à une manoeuvre destinée à parasiter les discussions en cours avec PSA.