LafargeHolcim (-2,16% à 48,01 euros) affiche la plus forte baisse de l’indice CAC 40 après avoir abaissé ses objectifs 2017. Le cimentier prévoit désormais une hausse de 5 à 7 % de l'Ebitda opérationnel retraité sur base comparable alors qu’il visait auparavant une progression à deux chiffres. Il anticipe par ailleurs une croissance du bénéfice par action récurrent, sans donner plus de précision, alors qu’il anticipait auparavant une croissance du bénéfice par action récurrent de plus de 20 %.

Le ratio dette nette/Ebitda opérationnel retraité est pour sa part attendu à environ 2,5 contre 2 auparavant.

Le groupe a réduit ses prévisions car il s'attend à ce que la croissance de l'Ebitda opérationnel retraité sur base comparable continue de ralentir pour le reste de l'année 2017.

Pour 2018 et afin de refléter la dynamique actuelle de ses activités, le groupe a ajusté certaines de ses hypothèses de volumes et de prix qui sous-tendaient les objectifs de résultats. Il prévoit que cela se traduira par un taux de croissance de l'Ebitda opérationnel retraité sur base comparable d'au moins 5 %.

Ces abaissements des prévisions interviennent également alors que Jan Jenisch, a pris ses fonctions de Directeur général de LafargeHolcim le 1er septembre.

Au troisième trimestre, le groupe a enregistré un bénéfice net en reculé de 58,5% à 433 millions de francs suisses et un bénéfice par action récurrent de 0,98 franc suisse, en repli de 13,3%. L'Ebitda opérationnel retraité a augmenté de 1,9% à 1,75 milliard de francs suisses. Il a progressé de 5,9% à base comparable. Le chiffre d'affaires a reculé de 1,3% à 6,944 milliards, mais a progressé de 4,1% à données comparables.

" Une revue de nos activités est en cours, incluant la stratégie des pays ainsi qu'un accent sur la simplification, la maitrise de coûts et la gestion de la performance ", a annoncé LafargeHolcim. Une mise à jour de la stratégie et des perspectives sera communiquée en mars 2018, lors de la publication des résultats 2017. A cette occasion, le groupe fera également un point sur la gestion de son portefeuille. A ce jour, le programme de désinvestissements du groupe a atteint 4,4 milliards de francs suisses en valeur d'entreprise.