Lagardère (-1,67% à 25,09 euros) affiche l'un des déclins les plus prononcés de l'indice SBF 120, pénalisé par la dégradation de la recommandation d'UBS d'Acheter à Neutre. Le bureau d'études a maintenu son objectif de cours de 27 euros. L'analyste a justifié sa décision par la surperformance de plus de 15% de l'action par rapport au marché depuis novembre alors que des progrès significatifs ont été réalisés vers la cession de la participation de 7,5% dans EADS.

Le groupe de médias avait annoncé en décembre que la vente de sa participation de 7,5% dans EADS se ferait pour l'essentiel à travers le programme de rachat d'action du groupe d'aéronautique.

Dans le détail, une assemblée générale extraordinaire d'EADS doit se tenir au premier semestre 2013 pour approuver la nouvelle gouvernance du groupe et un plan de rachat d'actions équivalent à 15% du capital. Si ce plan est approuvé, le groupe d'aéronautique rachètera 5,5% de son capital à Lagardère. Ce dernier aura en outre la possibilité d'apporter ses 2% restants du capital si les Etats espagnol et français n'apportent pas leurs titres à ce plan. Si le plan est rejeté, Lagardère serait libre de vendre ses titres à partir du 31 juillet 2013.

Dans la note de ce matin, UBS explique que la capacité des actifs du groupe à dégager des cash-flow robustes dans la durée est sous-estimée ; ses actifs stratégiques dans les médias étant seulement valorisés sur la base d'une valeur d'entreprise représentant 3,5 fois l'Ebitda attendu en 2013. Toutefois, jusqu'à ce que des signes clairs d'amélioration de la dynamique opérationnelle apparaissent, il considère qu'il sera difficile à l'action de poursuivre sa revalorisation.