Paris (awp/afp) - Le groupe Lagardère est tombé dans le rouge au premier semestre, prenant de plein fouet la crise provoquée par la pandémie du coronavirus, avec une perte nette de 481 millions d'euros, contre un bénéfice net de 52 millions d'euros un an plus tôt.

Sur les six premiers mois de l'année, le chiffre d'affaires du groupe a reculé de 37,2%, à un peu plus de deux milliards d'euros, principalement sous l'effet de l'effondrement de son activité Travel Retail, qui concerne la distribution dans les lieux de transport (gares et aéroports).

Entre avril et juin, la chute est encore plus marquée, avec des ventes qui reculent quasiment de 60% (-59,7%), avec une baisse plus ou moins marquée sur l'ensemble des activités.

"Dans un contexte marqué par [une] crise inédite (...) le groupe démontre la pertinence de son modèle stratégique centré sur deux activités aux modèles économiques différents", estime cependant le groupe dans un communiqué.

Le résultat opérationnel courant est également dans le rouge, à -218 millions d'euros contre +88 millions d'euros un an plus tôt.

L'activité Lagardère Publishing, qui concerne l'édition, a en effet plutôt bien résisté, avec une baisse de 8,3% de son chiffre d'affaires, grâce notamment à un très bon mois de juin (+21%).

Travel Retail a subi plus durement la crise, avec une chute de 55% de son chiffre d'affaires, et une reprise très progressive en juin, qui semble se confirmer en juillet.

Sur le deuxième trimestre, l'effondrement des ventes est encore plus marqué, Travel Retail reculant de 86,5% sur la période, à 143 millions d'euros contre un peu plus d'un milliard un an plus tôt, situation logique du fait de la fermeture de nombreux aéroports et gares durant la période.

Du côté des "autres activités", qui concernent principalement Lagardère News (avec notamment Europe 1 et le Journal du Dimanche), le recul du chiffre d'affaires est de 26,1% sur le semestre, en ligne avec les résultats de la majorité des autres groupes de médias.

Concernant ses perspectives, le groupe estime que son "environnement demeure incertain pour le second semestre, dans un contexte de poursuite de la contagion de la pandémie de la Covid-19".

Il rappelle cependant que, pour sa branche édition, la comparaison se fait sur une base défavorable, du fait de la réforme du lycée en 2019 et de l'absence d'un album d'Astérix pour cette année.

afp/al