Genève (awp) - Le fabricant de composants électroniques Lem a vu ses recettes et la rentabilité se contracter sur l'exercice décalé 2019/20. Les chiffres publiés s'inscrivent cependant dans la fourchette hautes des prévisions du consensus. Le dividende proposé est revu à la baisse. L'impact du coronavirus sur les activités ces prochain mois demeure incertain.

L'année comptable bouclée fin mars a été marquée par les difficultés, principalement un ralentissement du marché automobile, un débouché important pour le groupe plan-les-ouatien. Le chiffre d'affaires s'est replié de 4,2% à 307,9 millions de francs suisses, indique mardi Lem.

Les entrées de commandes ont atteint 322,4 millions, en hausse de 0,6%. Un déclin est à constater au dernier trimestre (janvier-mars), marqué par l'éclatement du coronavirus en Chine.

Pour l'exercice décalé, le rapport entre les nouveaux contrats pris et les facturations ("book-to-bill") s'est fixé à 1,05% contre 1,00% douze mois auparavant.

Le résultat avant intérêts et impôts (Ebit) a chuté de 10% à 58,3 millions, tandis que le bénéfice net s'est envolé de 16% à 60,7 millions, gonflé par un effet fiscal unique de 14 millions.

En raison des incertitudes liées à la crise du coronavirus, le conseil d'administration propose un dividende de 40 francs suisses par action, raboté par rapport aux 42 francs suisses distribués au titre de 2018/19.

Chiffre d'affaires, Ebit et bénéfice net dépassent les prévisions du consensus AWP. Le dividende était attendu en moyenne à 43,67 francs suisses.

"Le Covid-19 aura sans aucun doute un impact sur nos clients et nos activités au cours de l'année à venir. Certains facteurs restent hors de notre contrôle, mais la diversité géographique de nos activités devrait constituer une base solide pour nos performances", affirme Frank Rehfeld, directeur général, cité dans le communiqué.

La Chine représente 32% des recettes et 60% de la production de Lem. Fin mars, les activités y avaient repris à 100%, assure le groupe. Cependant, la marche des affaires sera liée à la reprise de la demande sur les autres marchés. L'impact précise devrait faire l'objet d'une estimation dès le 2e trimestre 2020/21.

En l'état, la direction maintien ses projets en cours, notamment la construction d'une usine en Malaisie. Les investissements en recherche et développement représenteront toujours 8 à 10% du chiffre d'affaires.

fr/al