Lenovo, détrôné l'an dernier de la place de numéro un mondial des PC par l'américain HP, a vu son activité principale reculer et éprouve des difficultés dans les smartphones en raison d'une hausse des prix des composants et d'une forte pression concurrentielle.

En dépit d'une progression de 3% du chiffre d'affaires sur l'exercice clos en mars 2018, à un pic de trois ans, le groupe a publié une perte de 189 millions de dollars (161 millions d'euros), contre un bénéfice de 535 millions il y a un an.

Il s'agit de sa plus forte perte annuelle depuis 2009. Elle est supérieure à celle de 161,3 millions de dollars anticipée par 17 analystes, selon le consensus Thomson Reuters.

L'année dernière, les cessions d'actifs avaient rapporté 10,89 millions de dollars contre seulement 0,3 million sur l'exercice qui vient de s'achever.

Les résultats annuels ont également été affectés par une charge de 400 millions de dollars liée à la réforme fiscale américaine.

Les conditions de marché restent difficiles, avec un recul de 1,4% des ventes mondiales de PC sur la période janvier-mars par rapport à il y a un an, leur 14e trimestre de repli d'affilée, selon le cabinet Gartner.

Sur le quatrième trimestre de cet exercice décalé, le bénéfice net a plongé de 69% à 33 millions de dollars, en raison notamment de la hausse des prix des composants et des pertes de sa division smartphones.

Il est néanmoins supérieur au consensus de 27,7 millions de dollars.

Au quatrième trimestre, le chiffre d'affaires a augmenté de 11% à 10,6 milliards de dollars. Il s'établit à 45,35 milliards de dollars sur la totalité de l'exercice.

Le bénéfice de la division PC a reculé de 2% sur l'année, en dépit d'une croissance de 8% du chiffre d'affaires.

Les ventes de la division mobile ont chuté de 6%.

L'activité de centres de données a affiché une perte de 305 millions de dollars.

(Sijia Jiang; Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Juliette Rouillon)

Valeurs citées dans l'article : Lenovo Group Limited, HP Inc