Milan (awp/afp) - Le géant italien de l'aéronautique et de la défense, Leonardo S.p.A., a confirmé jeudi ses objectifs pour 2018 après avoir vu son bénéfice net multiplié par trois au troisième trimestre, à 157 millions d'euros.

Ce résultat est supérieur aux attentes, les analystes tablant sur un bénéfice net de 30 millions d'euros, selon le consensus Facset Estimates.

Le chiffre d'affaires a, lui, progressé de 3,9%, à 2,65 milliards d'euros, tandis que les commandes ont augmenté de 66%, à 4,7 milliards d'euros, a précisé l'entreprise dans un communiqué.

Fort de ces bons résultats, Leonardo a confirmé ses objectifs pour 2018, qu'il avait revus à la hausse fin juillet.

Il table sur un chiffre d'affaires annuel stable par rapport à 2017, à 11,5-12 milliards d'euros, de nouvelles commandes de l'ordre de 14 à 14,5 milliards d'euros, une dette nette de quelque 2,4 milliards et un Ebita en petite hausse, à 1,075-1,125 milliard.

Sur neuf mois, le chiffre d'affaires a progressé de 2,4% et les commandes de 18,2%, mais le bénéfice net a reculé de 0,8%.

"Les résultats des neuf premiers mois de l'année sont en ligne avec nos attentes", a commenté le patron du groupe, Alessandro Profumo, dans le communiqué.

"Les récents succès commerciaux au Qatar, aux Etats-Unis et en Chine, la performance de toutes les activités, la reprise du secteur hélicoptères, la hausse de l'activité Electronique, défense et systèmes de sécurité et le contrôle rigoureux des coût nous rendent confiants dans le fait de pouvoir garantir à Leonardo une croissance durable sur le long terme", a-t-il ajouté.

Leonardo a vécu une année très difficile en 2017. Son bénéfice net avait reculé de 46%, à 274 millions d'euros, et son chiffre d'affaires de 4%, à 11,527 milliards d'euros.

M. Profumo a régulièrement souligné que 2018 serait une "année de consolidation".

Le groupe a choisi ces dernières années de se recentrer sur son coeur de métier - l'aérospatiale, la défense et la sécurité - en cédant ses activités de transport, tout en taillant dans les coûts et les effectifs, passés de 68.000 personnes en 2014 à quelque 46.000. Pour tourner la page du passé, il a troqué le nom de Finmeccanica pour Leonardo.

afp/rp