Zurich (awp) - Le patron du spécialiste des produits dérivés Leonteq, Lukas Ruflin, dément que la participation dans son entreprise détenue par Raiffeisen constitue actuellement ou ait été par le passé un "risque pourri". Dans une interview à Finanz und Wirtschaft de samedi, il a affirmé que Leonteq a toujours exposé de manière transparente sa ligne de crédits dans ses rapports annuels et semestriels et qu'à sa connaissance elle ne constitue pas un risque pourri pour Raiffeisen.

A propos du projet d'augmentation de capital, il a relevé que l'environnement est de venu plus compétitif et que cela pèse sur les marges. Leonteq doit miser sur des volumes plus élevés et il va devoir augmenter le volume de chiffre d'affaires des produits structurés, ce qui mobilise du capital et explique le lancement avec les banques d'investissement du projet SHIP pour la réduction des affaires intensives en capital.

"SHIP sera prêt dans les 18 à 24 mois", a déclaré M. Ruflin. D'ici là, le groupe ne veut pas renoncer à la croissance et il veut maintenir un bon taux de fonds propres, ce qui explique le projet d'augmentation de capital. La base de fonds propres de l'entreprise sera aussi renforcée avec le renoncement au versement d'un dividende dans un avenir prévisible.

Bien que l'augmentation de capital ait un effet modérateur immédiat sur le rendement des fonds propres, M. Ruflin ne pense pas que ce rendement baissera de manière significative à moyen terme. Si Leonteq parvient à atteindre ses objectifs, il sera possible de créer de la valeur pour les actionnaires. "Les actionnaires ont donc avantage à participer à l'augmentation de capital", a conclu M. Ruflin.

kw/rp