Francfort (awp/afp) - Le fabricant allemand de gaz industriels Linde a confirmé vendredi ses prévisions annuelles malgré une baisse de son bénéfice net au deuxième trimestre, marqué par des coûts liés à sa restructuration et au projet de fusion avec Praxair.

Entre avril et juin, le groupe bavarois, concurrent du français Air Liquide, a dégagé un bénéfice net part du groupe de 285 millions d'euros, en recul de 13% sur un an, selon un communiqué.

C'est un peu moins qu'escompté en moyenne par les analystes interrogés par le fournisseur de services financiers Factset, qui tablaient sur 273 millions d'euros.

Le chiffre d'affaires est en revanche ressorti conforme aux attentes. Il a progressé de près de 3% sur un an à 4,3 milliards d'euros, profitant notamment d'effets de change favorables.

Sur l'ensemble du premier semestre, période privilégiée par le groupe, Linde a enregistré un bénéfice net part du groupe de 602 millions d'euros, en repli de 4,7% sur un an. Des charges exceptionnelles de 161 millions d'euros liées à sa restructuration et aux coûts issus de la fusion espérée avec l'américain Praxair ont pesé sur ses comptes.

Les recettes ont en revanche grimpé de presque 5% à 8,7 milliards d'euros. Son activité d'ingénierie, beaucoup plus petite que celle des gaz industriels, a enregistré une croissance soutenue des ventes (+11,7%).

A l'échelon opérationnel, son résultat (Ebit) avant éléments exceptionnels a progressé de 3,9% sur un an à 1,17 milliard d'euros pour la période de janvier à juin.

"Nous sommes satisfaits de notre performance et atteindrons nos prévisions pour l'ensemble de l'année", a déclaré le patron Aldo Belloni, cité dans le communiqué.

Linde confirme ainsi ses ambitions pour 2017. Il mise toujours sur une hausse de son chiffre d'affaires, ajustée des effets de change, de 3%, tout en reconnaissant que ses recettes pourraient aussi reculer jusqu'à 3% en fonction de l'évolution du marché. Son résultat d'exploitation, hors effets de change, doit au pire rester stable, au mieux augmenter de 7%.

L'allemand est en passe de fusionner avec Praxair, un mariage qui en ferait le numéro un du secteur devant Air Liquide, avec une valeur boursière de quelque 66 milliards d'euros.

Le conseil de surveillance de Linde a donné en juin son aval à la fusion, qui a encore besoin des feux verts des actionnaires de Praxair et des autorités de concurrence pour être définitivement scellée, vraisemblablement au cours du deuxième semestre 2018.

afp/jh