Les ventes abusives d’assurances crédit continuent de plomber les banques britanniques. Lloyds Banking Group a indiqué qu’elle allait enregistrer au troisième trimestre des provisions supplémentaires comprises entre 1,2 et 1,8 milliard de livres à ce propos. JPMorgan anticipait seulement 750 millions de plus. En Bourse, l’action de la banque britannique cède 0,13% à 49,98 livres au sein d'un secteur bien orienté en Europe. Au deuxième trimestre, elle avait déjà intégré dans ses comptes une charge de 550 millions de livres.

Quelques jours plus tôt, sa concurrente Barclays avait aussi annoncé des nouvelles provisions situées entre 600 et 900 millions de livres, portant leur total entre 1 et 1,3 milliard de livres.

Les banques britanniques ont réalisé des ventes abusives d'assurances crédit (PPI ou Product payment insurance), qui permettaient d'assurer le remboursement d'un crédit malgré une perte de revenus liée à la maladie, au décès ou à la perte d'un emploi. Il s'est notamment avéré que ces assurances ne pouvaient pas être utilisées lorsque le souscripteur en avait besoin.

En juillet, elles avaient déjà versé 36 milliards de livres à leurs clients pour mettre fin à ce scandale.

Lloyds Banking Group a indiqué avoir enregistré une accélération plus forte que prévu des demandes d'indemnisation, entre 600 000 et 800 000 par semaine, de la part de ses clients, qui avaient jusqu'au 29 août pour les faire enregistrer.

Du fait des nouvelles provisions, le groupe bancaire s'attend à ce que la génération de capital en 2019 ressorte sous sa guidance de 170 à 200 points de base tandis que la rentabilité des capitaux propres sera inférieure à l'objectif d'environ 12%.

Autre mauvaise nouvelle, il va suspendre son programme de rachats d'actions pour 2019. A la mi-septembre, 600 millions de livres sur un total de 1,75 milliard n'avaient pas été utilisées.