par Iain Withers et Sinead Cruise

Lloyds Banking Group a publié jeudi un bénéfice trimestriel imposable en forte baisse, inférieur aux attentes des analystes, en raison d'une importante provision pour couvrir les défauts de crédits liés à la crise du coronavirus.

En raison de l'impact de la pandémie, le groupe bancaire britannique a renoncé à plusieurs de ses objectifs annuels communiqués en février, comme celui portant sur un rendement de fonds propres de 12 à 13%.

"Nous nous attendons à ce que le groupe enregistre également de nouvelles dépréciations, à la fois dans les nouveaux livres de prêts et ceux actuels, surtout si les prévisions économiques se détériorent plus que prévu dans le scénario de base", a déclaré la banque, ajoutant que les baisses de taux d'intérêt survenus en mars auraient également un impact négatif sur la marge.

A la Bourse de Londres, l'action Lloyds reculait de plus de 5% vers 7h45 GMT, signant l'une des cinq plus fortes baisses de l'indice FTSE, lui-même en repli de 0,32% au même moment.

Sans un crédit d'impôt de 406 millions de livres, les comptes trimestriels du groupe auraient été encore plus dégradés.

Sur les trois premiers mois de l'année, le bénéfice avant impôts est ressorti à 74 millions de livres (84 millions d'euros), contre 1,6 milliard de livres un an plus tôt, plombé par une charge pour dépréciation de 1,4 milliard de livres.

Le consensus des analystes, établi par la banque, prévoyait un bénéfice de 863 millions de livres.

Lloyds, premier fournisseur de prêts immobiliers en Grande-Bretagne, est considéré comme un baromètre de l'économie britannique.

La banque a consenti 3.752 prêts d'une valeur totale de 500 millions de livres aux entreprises dans le cadre d'un programme d'aide soutenu par le gouvernement.

(Avec Lawrence White; version française Claude Chendjou, édité par Jean-Michel Bélot)