DUNKERQUE (AFP) -- Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, a défendu la "grande fermeté" de la France face à l'annonce de la taxation par les Etats-Unis des importations d'acier et d'aluminium, jeudi lors d'une visite à l'usine ArcelorMittal de Dunkerque

"Nous sommes (...) sur une ligne de grande fermeté pour dire à nos amis américains: c'est une mauvaise décision", a déclaré M. Le Maire en ouvrant une table ronde avec les dirigeants et les représentants syndicaux de l'usine.

Ces mesures américaines "auront un impact direct sur le secteur de l'acier en Europe", a-t-il dit, en estimant que 13 millions de tonnes d'acier destinées aux Etats-Unis risquent de se retrouver en Europe. "Les prix vont baisser", a-t-il ajouté.

Il "faut éviter que l'acier chinois, russe ou turc se déverse vers l'Europe", a encore dit le ministre. Il a indiqué s'être entretenu avec la commissaire européenne au Commerce, Cecilia Malmström.

Le ministre de l'Economie a d'autre part évoqué l'acquisition en cours du sidérurgiste italien Ilva par ArcelorMittal, qui fait partie des "défis très importants" pour ArcelorMittal.

Cette opération est suspendue au feu vert de la Commission qui doit se prononcer d'ici le 4 avril au terme d'une enquête approfondie

"Je suis là pour défendre vos intérêts et l'intérêt du site de Fos-sur-Mer" (Bouches-du-Rhône), a-t-il déclaré, en saluant en ArcelorMittal un groupe qui "marche très bien".

M. Le Maire a évoqué le dossier avec la commissaire européenne à la Concurrence, Margrethe Vestager, a-t-il indiqué.

Après la rencontre avec la direction et les représentants du personnel, le ministre doit visiter l'usine de Dunkerque, qui fait partie du pôle Atlantique-Lorraine du groupe ArcelorMittal.

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