ISTANBUL, 16 juin (Reuters) - Les missiles russes S-400 acquis par la Turquie malgré les réticences de ses alliés de l'Otan devraient être livrés à partir de la première quinzaine de juillet, a annoncé le président turc Recep Tayyip Erdogan cité dimanche par la chaîne de télévision turque NTV.

Ces systèmes de missiles de défense ne sont pas compatibles avec les systèmes de l'Otan, dont la Turquie occupe le flanc oriental. Ils sont une source de tension entre la Turquie et les Etats-Unis.

"Nous avons discuté du dossier S-400 avec la Russie. Ce dossier est réglé", a annoncé Erdogan aux journalistes l'accompagnant à son retour du Tadjikistan, où il s'est entretenu avec le président russe Vladimir Poutine en marge d'un sommet régional sur la sécurité en Asie.

"Je crois qu'ils commenceront à être livrés dans la première quinzaine de juillet", a-t-il précisé.

Le secrétaire américain à la Défense par intérim, Patrick Shanahan, a indiqué au début du mois que la Turquie serait exclue du programme de développement de l'avion de chasse F-35 si elle ne revenait pas sur sa décision d'acquérir des missiles S-400.

Des sessions de formation de pilotes turcs ont été suspendues. La décision pourrait également affecter les entreprises turques qui produisent différents éléments du F-35.

Erdogan a précisé qu'il en discuterait avec son homologue américain Donald Trump en marge du sommet du G20 à la fin du mois à Osaka, au Japon. "Quand un subalterne dit des choses différentes, nous entrons immédiatement en contact avec M. Trump et tentons régler les problèmes", a-t-il dit. (Daren Butler Henri-Pierre André pour le service français)