New York (awp/afp) - Le géant américain de la défense Lockheed Martin, fabricant de l'avion de combat F-35, a relevé mardi ses prévisions annuelles, en raison d'une forte demande pour ses chasseurs et missiles.

Gros fournisseur du Pentagone, le ministère américain de la Défense, le groupe anticipe désormais une forte amélioration de sa rentabilité et de ses revenus comparé au début d'année, selon un communiqué.

Le bénéfice par action ajusté des éléments exceptionnels, référence en Amérique du Nord, devrait être entre 20,05 et 20,35 dollars en 2019 contre une fourchette de 19,15 à 19,45 dollars annoncée en janvier.

Le chiffre d'affaires devrait lui être compris entre 56,75 et 58,25 milliards de dollars contre de 55,75 milliards de dollars et 57,25 milliards il y a trois mois.

Ces prévisions sont supérieures aux attentes des marchés, qui sont de 19,58 dollars en moyenne pour le bénéfice par action et de 56,81 milliards pour les recettes.

L'optimisme de l'entreprise était salué à Wall Street, où le titre bondissait de plus de 5% dans les échanges électroniques de pré-séance.

Les investisseurs et observateurs voient en Lockheed Martin un des grands gagnants des hausses des dépenses militaires aux Etats-Unis.

Ces espoirs sont confortés par le succès récent à l'international du F-35, choisi notamment par la Belgique pour remplacer progressivement, à compter de 2023, sa flotte d'avions de chasse F-16.

Washington envisage également d'autoriser la vente de ce chasseur, un des programmes les plus chers de l'histoire, à la Roumanie, la Grèce et à la Pologne.

Le F-35 a à lui seul généré une hausse d'environ 1 milliard de dollars de ses recettes au premier trimestre comparé à la même période un an plus tôt.

Par conséquent, la division aéronautique a enregistré une flambée de ses revenus de 27% à 5,58 milliards de dollars.

La branche spécialisée dans les missiles a vu ses recettes bondir de 40,1% à 2,35 milliards de dollars.

Au total, le chiffre d'affaires trimestriel est ressorti à 14,33 milliards de dollars, en hausse de 23,2%. C'est nettement mieux que les 12,52 milliards anticipés par les marchés.

Le bénéfice net a pour sa part explosé de 47,3% à 1,7 milliard au premier trimestre, soit un bénéfice par action ajusté de 5,99 dollars contre 4,34 dollars escomptés.

afp/rp