Les inquiétudes retombent sur les marchés pétroliers, secoués une nouvelle fois par des craintes d’ordre géopolitique. Après les sabotages dans le détroit d’Ormuz et l’attaque d’envergure sur les installations de Saudi Aramco, c’est le raid visant Quassem Soleimani et des hauts-gradés chiites qui a momentanément crispé les marchés pétroliers.

Si la voie de l’apaisement prend forme entre Washington et Téhéran, l’équilibre demeure toujours précaire en Irak. Les attaques visant des installations et des bases américaines restent d’actualité, en atteste la dernière en date visant la base de Taji, frappée par plusieurs roquettes lancées par des milices chiites pro-iraniennes.

Du côté des fondamentaux, les pays membres de l’OPEP+ s’affairent à stabiliser le marché en réduisant leur production. Le cartel voit par ailleurs une amélioration de la conjoncture économique en 2020 et a ainsi révisé à la hausse sa prévision de demande mondiale à 100.98 mbj. En parallèle, la production américaine a atteint un nouveau record, à 13 mbj.

Graphiquement, en données journalières, la poussée des cours du brut a été rapidement été effacée. Le Brent revient aussi au milieu de son range hebdomadaire, borné entre 72 et 58 USD. A plus court terme, les moyennes mobiles journalières se retournent et le franchissement à la baisse des 64 USD pourrait ramener les cours vers la borne basse.