Après une dixième semaine de hausse consécutive des stocks de brut américain, soit la plus longue série depuis 2015, force est de constater que les interrogations liées à un futur rééquilibrage du marché ne faiblissent pas. Les stocks ont effectivement progressé de plus de 56 millions de barils depuis la mi-septembre, alimentant les craintes de surabondance compte tenu d’une croissance de la demande toujours incertaine.

La faute à une production américaine toujours opulente qui se stabilise autour des 11,7 mbj couplée à une hausse de l’offre de l’OPEP qui contrebalance les effets mitigés des sanctions US sur les livraisons iraniennes.

C’est dans ce contexte que l’Arabie milite pour un resserrement de la production du cartel pétrolier et de ses partenaires, via une remise en place de quotas de production. Ce sera tout l’enjeu de la prochaine réunion de l’OPEP, qui cristallisera toutes les attentions puisque les cours pétroliers ont dérapé de plus de 30% depuis le 1er octobre. De son côté, Moscou sème le trouble, Poutine ayant déclaré sa pleine satisfaction d’un baril proche de 60 USD, une semaine après avoir annoncé l’être pour un baril à 70 USD.

Techniquement, en données journalières, la rupture des 62 USD s’est accompagnée d’intenses dégagements dans le sens de la tendance baissière. Désormais, les cours évoluent à quelques encablures du prochain support majeur situé à 55.5 USD. La configuration apparait ainsi nettement baissière tant que les cours se maintiendront sous la résistance des 65.35 USD.