La pression perdure sur le cours du baril du Brent, qui abandonne pas moins de 8% depuis le début du mois, pour passer de 51 à 47 USD. Ces récents dégagements, qui mènent les cours à des plus bas annuels, peuvent être approchés par différents éléments fondamentaux et techniques.
Les accords de l’OPEP sur la prolongation des quotas de production ont grandement cristallisé les attentes des opérateurs durant les dernières semaines. Or, les données portant sur l’état de l’appareil productif américain montrent la résilience des producteurs aux faibles prix du brut. Par conséquent, les stocks de brut demeurent à des niveaux élevés et reflètent l’abondance de l’offre mondiale, ce qui inquiète les opérateurs. Ces derniers doutent ainsi de plus en plus de la capacité de l’OPEP à rééquilibrer le marché.

Par ailleurs, les cours pétroliers n’ont nullement réagi à la crise diplomatique d’envergure qui oppose les pays du Golfe au Qatar. L’Arabie Saoudite, l’Egypte, le Yémen, Bahreïn et les Emirats arabes unis accusent Doha de complaisance à l’égard d’organisation terroristes. Bien que cette crise puisse ébranler l’union du cartel pétrolier et inciter le Qatar à ne plus respecter les quotas de production, il convient de rappeler que celui-ci ne représente que 2% des fournitures mondiales.

En d’autres termes, si Doha souhaitait dévier des accords de production, l’impact sur les cours du brut serait marginal. Les fondamentaux priment donc légitimement sur les facteurs géopolitiques, qui passent au second plan.

D’un point de vue technique, le cours du Brent évoluait au sein d’un triangle ascendant, dont l’oblique haussière à 49 USD, qui servait de support, a été brisée. Cette cassure est le signal d’une correction plus marquée en direction des prochains supports clés, à savoir le niveau des 43 USD.