Le gouvernement du Soudan du Sud a annoncé en fin de semaine dernière l'arrêt de sa production pétrolière en raison d'un différend avec le Soudan. Les autorités de Juba, qui n'ont pas précisé la durée du blocage, accusent Khartoum de "voler continuellement" ses richesses pétrolières, les dommages s'établiraient déjà à 350 millions de dollars américains.

Alors que le Soudan du Sud, auparavant partie intégrante du Soudan, est officiellement indépendant depuis le 9 juillet dernier, les deux pays n'ont jamais trouvé d'accord sur le transit pétrolier. Lorsqu'il était unifié, le pays produisait 450.000 barils par jour, soit 5,5% du total mondial, avec 80% des réserves situées dans le sud. Mais le nouveau pays ne dispose pas des infrastructures nécessaires pour exporter son or noir et doit payer un droit de passage pour utiliser celles de son voisin : ce dernier exige 36 dollars par baril, alors que le Soudan du Sud propose 70 centimes.

D'après le même communiqué, le ministre sud-soudanais du Pétrole a indiqué vouloir construire le plus rapidement possible un oléoduc alternatif, ainsi que des raffineries dans son pays.