La directive européenne sur les marchés d'instruments financiers ou MiFID II, entrée en vigueur le 1er janvier dernier, encadre les activités des banques, des gestionnaires d'actifs et des sociétés de courtage. Sa mise en oeuvre a pris un an de retard en raison de sa complexité et des coûts qu'elle impliquait, y compris pour les autorités concernées.

"Je ne crois pas qu'une refonte de grande ampleur de MiFID soit nécessaire mais il est clair que certains correctifs, certains éléments, aient besoin d'être adaptés", a dit Robert Ophèle lors d'une conférence à Londres.

Il a ajouté que des modifications de la réglementation étaient nécessaires pour empêcher les intervenants de marché de contourner les règles en vigueur et pour améliorer la transparence des transactions.

Pour le président de l'AMF, "MiFID II est peut-être un texte de loi complexe mais cela n'implique pas que nous devions hésiter à le rouvrir et à corriger ses défauts lorsque des éléments tendent à montrer que nous sommes allés trop loin ou que nous avons conduit à des conséquences indésirables".

MiFID II inclut entre autres des règles sur les transactions réalisées en dehors des plates-formes réglementées mais si le Brexit a lieu, la majeure partie de ces transactions auront lieu hors de l'Union européenne. Pour Robert Ophèle, "il est logique de s'interroger sur la pertinence des critères quantitatifs demain, lorsque le Royaume-Uni ne sera plus dans l'UE".

Il a aussi évoqué une possible révision des dispositions de MiFID II encadrant les transactions sur les matières premières, puisque l'essentiel de celles-ci ont lieu à Londres.

(Huw Jones, Marc Angrand pour le service français, édité par Blandine Hénault)